Des bicyclettes dans le maquis contre le bitume du LIEN
Extraction massive de sable pour le BTP en Loire-Atlantique, béton sur des jardins pour les J.O de 2024 à Aubervilliers, ZAC géante sur des terres agricoles à Pertuis, entrepôts Amazon…partout, serre tropicale à Berck-sur-Mer et LIEN routier(Liaison Intercantonale d’Évitement Nord) pour une urbanisation toujours plus galopante au Nord de Montpellier , … Quel point commun les projets de cette liste (non-exhaustive) ont-ils ? Pour les signataires de l’appel Agir contre la réintoxication du monde ils forment « une cartographie de sites de production destructeurs qui doivent s’arrêter. De milieux naturels – forêts, zones humides, terres cultivables – qui ne doivent pas être bétonnées. De projets insensés, auxquels il faudra les faire renoncer. » Ainsi, plus de 30 mobilisations ont eu lieu partout en France ce 17 avril pour la 3ème vague #StopReintox #Agir17 .
A Montpellier, près de 150 personnes se sont élancées vers 14h depuis la station de tramway Occitanie pour « prendre le maquis à vélo », ce même maquis qui s’apprête à être rasé et goudronné, sous la bénédiction de Kleber Mesquida, président du département Hérault, pour voir surgir à sa place le « LIEN ». Celui qui connectera les pavillons péri-urbains aux zones d’activités, les SUV de madames et messieurs tout-le-monde au 3ème Décathlon du département, sur les terres – encore agricole – de St Clément de Rivière. Celui qui a déjà rasé des centaines d’arbres sur nos collines voisines, et qui en dynamitera bientôt les sols. Et leurs habitants. Celui qui dégueulera des tonnes de goudron pour mieux dérégler l’aménagement du territoire et le climat.
C’est en réponse à ce monde absurde que le SOS Oulala et plus largement le collectif montpellierain Changeons le Système Pas le Climat (Greenpeace, Alternatiba etc) ont appelé à agir pour démontrer par l’exemple qu’il est encore possible de se déplacer hors de la grande ville en vélo, en passant par les sentiers et en saluant au passage le collectif Oxygène qui avait pour l’occasion déployé ses larges banderoles s’opposant au projet Oxylane-Décathlon sur les terres agricoles des Fontanelles. Malgré le semi-confinement et la météo peu enthousiasmante, c’est à l’arrivée, selon les activistes, près de 200 personnes dont des membres de Vélocité, qui ont répondu à l’appel puis participé ensuite à des ateliers / discussions sur des sujets aussi varié que la botanique, le nucléaire, la finance ou le projet d’extension de l’aéroport de Montpellier.
Comme toujours lorsqu’il s’agit de près ou de loin des ancien-nes occupant-es de la MER, l’escorte policière elle, est tout proche. C’est qu’il ne faudrait pas que de vélorution militante, la journée se termine en atelier construction de cabanes zadistes ! Et si aujourd’hui la plupart des recours contre le LIEN ont expiré le goudron n’a pas encore lancé sa première gerbe. Logique électorale en vue des départementales de juin ? Épine contestataire dans le pied du département ? Ce n’est pas l’oracle qui nous le dira mais bien la lutte à venir qui ne demande qu’à être rejointe.
Pour plus d’infos sur la lutte contre le L.I.EN voir aussi :
- La MER vidée, la ZAD toujours recommencée – Le Poing
- Contre la bétonnisation, à bas le LIEN et que vive la ZAD – La mule média
- Page Facebook du SOS Oulala et de la Zad du Lien
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