Lutte des habitants de Ganges et sa région contre la fermeture de leur maternité !
Une mobilisation contre la fermeture de la maternité et du centre IVG de Ganges, portée par un collectif d’habitants, l’Union Locale CGT et de nombreux élus, a connue un nouveau moment fort ce jeudi 10 novembre 2022.
Beaucoup de monde (environ 500 personnes) le 10 novembre rassemblé dans la nuit dès 18h devant la clinique St Louis, la maternité de Ganges. Une foule parmi laquelle on pouvait voir beaucoup d’écharpes tricolores : maires, conseillers départementaux, régionaux, sénateurs, élu-e-s d’un bassin d’habitant-e-s cévenol couvrant 4 intercommunalités ( Piémont, Pic ST Loup, Aigoual, Cévennes) soit 45 000 habitant-e-s à cheval sur l’hérault et le Gard…. TouStes venant défendre « leur » maternité.
Elu-e-s et membres du Collectif de défense de la maternité, se sont succédés à la tribune pour nous expliquer la situation :
Fermeture pour “manque de sécurité” , il y aurait un « risque médical » dû au fait que la maternité manquerait de personnel compétent pour effectuer des accouchements ! Mais le risque médical est bien plus grand si les femmes doivent faire 100km pour accoucher ! Sans compter les autres services de prévention, interruption volontaire de grossesse etc… Mais que fait donc le Groupe Cap Santé , qui gère la clinique ! Dernier groupe privé à avoir racheté cette clinique depuis sa création en 1959. La clinique a failli fermer plusieurs fois, (y compris sous le ministre « de gauche » Mr Kouchner), passant du public au privé : pas rentable ?…mais une maternité n’a pas à être rentable ! Ce doit être un service public ! C’est ce que demandent les élu-e-s qui veulent faire sortir la maternité de Cap Santé pour la rendre publique. Votes de motions dans les communes, banderoles sur les mairies, pétitions, rassemblements , les élu-e-s , le collectif de défense de la maternité avec les habitant-e-s manifestent leur opposition à la fermeture depuis des mois.
La maternité a vu naître plusieurs générations ici présentes, elle a plus qu’une fonction de santé publique, elle permet de maintenir la population sur le territoire , comme l’école et tous les services publics.
« C’est un problème de santé publique et de droits humains, il faut revoir tout notre système de santé », dit le président du Collectif de Défense de la Maternité. « Nous allons investir l’ARS, (l’Agence Régionale de Sante), rencontrer le préfet, l’association des maires de France et continuer la mobilisation, car sans votre mobilisation, nous ne pourrons pas empêcher la fermeture » promettent les élu-e-s acclamés par la foule.
Marilise d’Ensemble 34
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