Montpellier : « Le Jeu-de-Paume en deuil », la presse bourgeoise au chevet des commerçants
Ce mardi 9 mai, les commerçants du boulevard du Jeu de Paume ont bloqué le boulevard pour dénoncer les « dégâts lors des manifestations ». Et la presse locale de s’en faire écho avec une émotion non dissimulée.
Gilets jaunes, réformes des retraites, 1er mai… Les commerçants du Jeu de Paume semblent à bout. C’est en tout cas le message qu’ils ont porté à une quarantaine, ce mardi 9 mai, en arpentant leur boulevard. On notera l’aspect cocasse, d’une manifestation qui bloque la circulation pour protester… contre des manifestations qui bloquent les tramway et empêchent les-dit commerçants de travailler, tel un groupuscule minoritaire qui prend en otage les bons citoyens usagers des transports en communs.
Et bien évidemment, Midi Libre, toujours dans la juste mesure, titre « Le jeu de Paume en deuil », comme s’il s’agissait d’une marche blanche. Le Poing présente donc ses condoléances à la familles des vitrines.
Aubert l’enquêteur
On ne présente plus Jean-Marc Aubert, fait-diversier du Métropolitain (désormais actu.fr), l’ami des policiers de Montpellier, régulièrement épinglé pour ses propos racistes. Lui aussi s’est récemment illustré à propos des commerçants du Jeu de Pomme. En effet, dans un article du 31 mars dernier, celui-ci est allé prendre le pouls des boutiques du secteur visiblement excédés par des tags réalisés pendant les manifs nocturnes contre la réforme des retraites.
Et au journaliste de préfecture d’écrire qu’il a « enquêté », comme l’atteste le paragraphe suivant : « Métropolitain a mené l’enquête, après la publication ici dès hier soir de photos attestant que des individus vêtus de noir et encagoulés -des black blocs ?- incendiaient des poubelles sur le boulevard du Jeu de Paume. Police nationale et municipale étaient mobilisées, les agents de la Ville de Montpellier ont activé les caméras de vidéo-protection du centre de supervision urbaine -CSU- pour suivre le déplacement de ces incendiaires, tout a été mis en œuvre pour les localiser, mais ce sont des groupes très mobiles. L’exploitation des images est en cours et devrait déboucher sur l’identification des auteurs, dont la plupart, des Montpelliérains connus pour être anti-flics, sont bien connus de la police et de la justice. »
Merci pour ton coup de fil au comissar… pardon, ton enquête Jean-Marc ! À quand un prix Albert Londres pour cette investigation de qualité ? Au Poing, nous avons enquêté, et on a découvert que les manifestants étaient contre la réforme des retraites, ça vous en bouche un coin, hein ?
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