Montpellier : le journaliste Jean-Marc Aubert visé par des plaintes pour insulte raciale, diffamation, et publication mensongère

Le Poing Publié le 21 mai 2022 à 11:12
Jean-Marc Aubert. Photo de Montpellier journal (DR)

Jean-Marc Aubert, journaliste montpelliérain au Métropolitain (média partenaire d’actu.fr), déjà épinglé pour ses propos racistes et ses méthodes douteuses, fait de nouveau l’objet d’une plainte, pour diffamation, sur fond d’une affaire impliquant un corbeau sur les réseaux sociaux.

C’est l’histoire d’une bande de connaissances qui fait des grillades ensemble, d’un corbeau qui commente la vie politique montpelliéraine sur les réseaux sociaux et d’une « blague » qui dégénère.

Cheikh, président de l’association Français Musulmans Rapatriés, a l’habitude de partager des grillades avec Jean-Marc Aubert, fait-diversier bien connu du Clapas, et une personne connue sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de “Lea Attik”. Cette dernière commente régulièrement le marasme politique local sur le groupe Montpellier Politique de manière anonyme. L’histoire dérape il y a près d’un an et demi, après la publication par “Lea Attik” d’un photomontage du journaliste d’actu.fr, représenté en sous-vêtements. Jean-Marc Aubert cherche qui se cache derrière le profil anonyme et se met rapidement à accuser Cheikh, en le traitant de « sale arabe » et en exposant publiquement sa photo, selon des captures d’écran que nous avons pu consulter.

Cheikh, qui n’a jamais cessé de clamer son innocence, a depuis perdu son travail à la ville de Montpellier et s’estime « black-listé ». Il dépose une plainte le 14 octobre 2021 en visant le compte “Lea Attik” pour diffamation publique et usurpation d’identité, après que sa photo et son adresse aient été dévoilées sur les réseaux sociaux. Voulant donner le nom du corbeau “Lea Attik” à la police, l’officier lui conseille de déposer plainte contre X, jugeant qu’il n’a pas assez de preuves pour accuser quelqu’un, ce que Cheikh fera. Contacté via facebook, “Lea Attik” affirme anonymement au Poing avoir dit à Jean-Marc Aubert, « pour rire », que « Léa, c’était Cheikh », avant de lui démentir plusieurs fois la fausse information.

Mais le fait-diversier n’en démord pas, et, croyant s’adresser à Cheikh sur le profil de “Léa Attik”, continue de le diffamer, le dernier message l’insultant de « sale arabe » datant du 4 mai 2022. Cheikh dépose alors une plainte auprès du procureur de Montpellier contre Jean-Marc Aubert pour « injure raciale, diffamation et publication mensongère ».

Cheikh n’est pas le seul à être accusé par Jean-Marc Aubert d’être derrière le mystérieux compte facebook : le fait-diversier accuse également Patricia Bessière, membre de la communauté gitane, très impliquée au moment des gilets jaunes et des manifestations anti-pass, encore une fois à grand coups d’insultes sur les réseaux sociaux, telles que « nazi ». Elle se rend donc le 5 mai dernier au commissariat de Montpellier pour porter plainte, mais les policiers lui suggèrent de poser une main courante, ce qu’elle fera. Elle décide également de porter plainte auprès du procureur de Montpellier le jour-même, pour « diffamation » et « injures ».

Contacté par Le Poing, Jean-Marc Aubert n’a pas répondu à nos questions mais affirme avoir porté plainte contre Cheick et Patricia Bessières et s’est demandé si Le Poing n’était finalement pas derrière le profil de “Léa Attik”.

Déjà, en 2017, interrogé sur sa responsabilité, du fait de ses articles à charge contre les mineurs étrangers, dans l’attaque d’un groupe identitaire contre une association s’occupant des migrants, Jean-Marc Aubert nous avait accusé d’être téléguidé par un politicien local, qualifié au passage de… « sale arabe », en précisant que « dire qu’un arabe est sale, c’est-à-dire qu’il ne se lave pas, qu’il sent mauvais, c’est pas raciste ». Le fait-diversier a aussi publié un article relayant avec engouement une action de Génération identitaire, groupe suprémaciste dissous, et a reproduit in extenso un tract d’Alliance police nationale qualifiant les gilets jaunes de « sous-êtres humain », retiré depuis par le syndicat policier, mais pas par actu.fr.

Combien faudra-t-il d’outrances racistes pour que la direction d’actu.fr ne se décide enfin à écarter Jean-Marc Aubert, par ailleurs condamné en 2020 pour accès frauduleux aux fichiers des pompiers pour l’aider à traiter les faits divers ?

Sollicité par Le Poing, le Métropolitain dénonce les « propos indéfendables » de Jean-Marc Aubert, « à l’opposé des valeurs des personnes qui composent la rédaction de Métropolitain », et affirme avoir pris « d’ores et déjà des mesures » à son encontre, sans nous préciser lesdites mesures.

Elian Barascud

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