Près de Montpellier, des militants animalistes insultés et menacés par un membre du cirque Muller-Zavatta
Le 9 septembre, à Pérols, plusieurs associations animalistes s’étaient réunies lors d’une manifestation déclarée pour dénoncer la détention d’animaux sauvages par un cirque, mais les militants ont été pris à partie et ont décidé de porter plainte
Menaces du type « vous allez mourir un par un », insultes homophobes… Dans une vidéo publiée par l’association animaliste OneVoice sur X (ex-Twitter) le 11 septembre, on voit Edmond Muller, du cirque du même nom, invectiver et bousculer des militants animalistes à Pérols, près de Montpellier, où le cirque est installé jusqu’au 17 septembre.
Une manifestation avait été organisée par plusieurs associations animalistes (Alliance Ethique et One Voice, soutenus par Sète Animal Save et Sèt’Animalistes de Thau) sur le lieu d’installation du cirque pour s’opposer à la détention d’animaux sauvages (singes, hippopotame et tigre, notamment, selon les associations).
Les militants animalistes ont par la suite annoncé porter plainte, notamment pour violence physique et violence avec arme, en assurant qu’un des responsable du cirque était muni d’un couteau.
De son côté, le maire de Pérols, contacté par nos confrères de France 3 Régions, a déclaré : « Ces associations sont certainement venues provoquer les circassiens, je demande à voir ce qu’il s’est passé avant l’altercation », avance Jean-Pierre Rico, avant d’ajouter à propos des associations : « je ne supporte pas que ces minorités viennent déranger des honnêtes gens qui travaillent dans la légalité. »
Quel cirque !
Ce n’est pas la première fois que le cirque Muller-Zavatta est au cœur de polémiques. Régulièrement, l’association One Voice porte plainte contre la structure pour maltraitance animale. Au printemps 2019, son gérant, Franck Muller, avait été condamné en appel à verser 2 500 euros de préjudice à la dirigeante de l’association animaliste PAZ pour menaces de morts.
Avril 2023, le cirque tente de s’installer à Antibes, malgré une injonction préfectorale à quitter le département, et le patron du cirque essayera de forcer l’entrée du marché d’interêt national de Nice (réservé aux professionnels), pour acheter des carottes, provoquant une nouvelle altercation.
Dernière péripétie en date de cet été, le maire du Grau-du-Roi, dans le Gard, a accusé le cirque d’être à l’origine de nuisances, et d’être resté sur la commune au-delà du délai légal qui lui avait été attribué. Bref, tous les clowns ne sont pas drôles…
E. B.
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