Montpellier : une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles le 25 novembre

Elian Barascud Publié le 23 novembre 2023 à 13:24 (mis à jour le 1 décembre 2023 à 11:26)
Photo prise lors de la manifestation du 8 mars à Montpellier. (Illustration "Le Poing")

Organisée par un collectif réunissant une vingtaine d’organisations politiques, syndicales et associatives à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la manifestation de samedi partira du parc du Peyrou à 14 h 30

“Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout et tout le temps : dans la sphère familiale, sur les lieux de travail, d’études, de soin, dans l’espace et les transports publics, dans les milieux culturel, sportif, politique… Elles touchent les femmes comme les filles et trouvent leur racine dans la domination patriarcale, qui continue d’organiser majoritairement les rapports sociaux”, indique le communiqué de presse des organisatrices de la marche féministe du 25 novembre à Montpellier, dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Des chiffres éloquents

Selon le rapport 2022 du Haut commissariat à l’égalité sur l’état du sexisme en France, le nombre de femmes victimes de violences dans le couple ne diminue pas (213 000 par an), pas plus que les viols et/ou tentatives de viols (94 000 par an,dont 8 000 sur le lieu de travail).

La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%). Une femme sur deux a déjà dû affronter une situation de sexisme ou de harcèlement sexuel au travail ; une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol ; 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public ; 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe.

160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille.Le meurtre est la manifestation la plus brutale et extrême de ces violences : 844 féminicides ont été commis depuis 2017 par un conjoint ou un ex conjoint.

Face à ces constats, les organisatrices de la marche exigent la sensibilisation dès le plus jeune âge à la vie sexuelle et affective de la maternelle au lycée, comme la loi l’exige, l’octroi de réels moyens pour lutter contre le cyberharcèlement, la mise en place d’obligations auprès des employeurs afin de renforcer la protection des travailleuses contre les violences faites aux femmes (y compris conjugales) et un plan d’urgence national contre les violences faites aux femmes doté de 3 milliards d’euros.

Rendez-vous est donné le samedi 25 septembre, à 14 h 30, devant le jardin du Peyrou à Montpellier.

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