Montpellier : “Je boycotte McDonalds, je soutiens la Palestine”, huitième semaine de mobilisation

Elian Barascud Publié le 4 décembre 2023 à 09:47
Image d'illustration ("Le Poing")

Ce samedi 2 décembre marquait la huitième semaine consécutive de manifestation en faveur du cessez-le feu et de la levée du blocus à Gaza. Plus d’un millier de manifestants ont défilé dans les rues de Montpellier

“Le 23 novembre dernier a représenté une petite lueur d’espoir avec une pause, mais depuis, les bombardements ont repris dans la bande de Gaza. Oui, des prisonniers politiques palestiniens ont été libérés, mais d’autres ont été arrêtés dans le même temps. Nous demandons toujours un cessez-le-feu total, un arrêt des déplacements de population, la levée du blocus sur la bande de Gaza et la fin de la répression des palestiniens de Cisjordanie”, rappelait dans sa prise de parole une militante de l’association France Palestine solidarité, ce samedi 2 décembre sur la Place de la Comédie.

Puis, le cortège, fort d’un gros millier de manifestants, a déplié un immense drapeau palestinien et s’est engagé dans la rue de la Loge. Une pause a été marquée devant le McDonalds de la Comédie, et un membre de la campagne BDS (Boycott désinvestissement sanction) a déclaré : “Mc Donalds a offert des repas aux soldats israéliens, le géant du fast-food soutient les massacres en cours !” Le cortège s’est alors mis à crier en chœur “Je boycotte McDonalds, je soutiens la Palestine !”

La manifestation est ensuite passée sur la Préfecture, puis par Plan Cabanes, avant de se dissoudre sur la Comédie.

Différences de point de vue

Selon un membre du collectif organisateur des manifestations en soutien à la Palestine à Montpellier, plusieurs positions sont en débat au sein du-dit collectif : Certains associations ou organisations, comme BDS, aimeraient plus pointer du doigt la responsabilité du pouvoir local dans le massacre en cours (Montpellier étant un soutien de longue date d’Israël, et Michael Delafosse, maire PS de la ville, avait déclaré en juin 2023 “qu”il est mensonger de parler d’apartheid israélien”), quitte à aller manifester devant la mairie (ce que le préfet de l’Hérault avait refusé il y a quelques semaines).

D’autres ne préfèrent pas orienter la manifestation directement contre les pouvoirs locaux. “Parce que localement ils ne veulent peut-être pas abimer leur relation avec la mairie, ce qui se comprend”, soufflait le membre du collectif. “Un compromis avait été trouvé lors de la manifestation du 28 novembre, avec un arrêt devant la métropole, pour dénoncer la complicité du PS local”, continuait-il.

Une différence de points de vue, donc, qui n’entame cependant en rien l’unité constaté dans les cortèges. Et pour preuve, une manifestation est déjà prévue samedi prochain.

Elian Barascud

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