Montpellier : une centaine de personnes réunie pour demander la libération de Julian Assange
Alors qu’une audience devant la Haute cour de Londres s’est ouverte ce mardi 20 février pour déterminer si le journaliste fondateur de Wilkileaks pouvait faire appel de la décision du gouvernement de l’extrader vers les États-Unis, où il risque la prison pour fuite de documents, une centaine de personnes s’est réunie à Montpellier pour exiger l’arrêt des poursuites
“Julian Assange est en danger de mort !”, s’alarmait la députée LFI héraultaise Nathalie Oziol, sur la place de la Comédie, ce mardi 20 février, alors que la justice britannique examine actuellement la demande d’appel du journaliste et fondateur de Wikileaks de la décision d’extradition vers les Etats-Unis. Emprisonné depuis 2019, il est accusé de fuites massives de documents par le gouvernement américain, pour avoir dévoilé plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques des États-Unis, en particulier en Irak et en Afghanistan. S’il est extradé, il risque 175 ans de prison.
Une situation qui inquiète à la fois ses proches, qui craignent pour sa santé, déjà très amoindrie, mais également les personnes réunies à Montpellier pour exiger sa libération et l’abandon des poursuites à son encontre. “C’est une tentative pour museler le journalisme l’investigation, c’est une attente à la liberté de la presse, et donc à la liberté d’expression”, a martelé Nathalie Oziol, évoquant une “persécution politico-judiciaire.” Elle a également précisé que son parti, la France Insoumise, avait proposé que Julian Assange puisse avoir l’asile politique en France et qu’il soit décoré de la légion d’honneur, ce que le gouvernement a refusé.
Jeannine, membre de l’association des amis du Monde Diplomatique et co-organisatrice du rassemblement, appelé par “un collectif un peu improvisé”, complétait : “C’est un total déni de justice, une situation extrêmement grave pour le journalisme. S’il va aux États-Unis, il va mourir.”
Le milieu des médias, justement, avait écrit une tribune fin 2022, signée par cinq quotidiens nationaux («New York Times», «The Guardian», «le Monde», «El País» et «Der Spiegel», publiant des articles basés sur les “wikileaks”). Ils dénonçaient à l’époque “une pression sur toute la presse indépendante”. Et en temps que média indépendant, Le Poing ne peut qu’être d’accord. Aujourd’hui Assange… et demain ?
La rédaction est évidemment solidaire de cet appel et se joint aux revendications exprimées par les manifestants qui ont battu le pavé dans 17 villes de France ce 20 février : liberté pour Julian Assange !
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