Augmentation du temps de travail à l’Université de Montpellier : c’est toujours “non” pour le personnel

Elian Barascud Publié le 14 mars 2024 à 10:57 (mis à jour le 14 mars 2024 à 17:26)
(Photo : Université de Montpellier, DR)

Une soixantaine de membres du personnel de l’Université de Montpellier se sont réunis ce lundi 11 mars au campus Triolet pour exprimer leur refus d’augmenter leur temps de travail de 56 heures par an. Un conflit qui dure déjà depuis plusieurs mois

La colère monte depuis l’automne dernier au sein des des agents BIATSS (Personnels ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et de santé et des bibliothèques) de l’Université de Montpellier au sujet de l’augmentation du nombre d’heures travaillées sans augmentation de traitement.

Une pétition contre l’augmentation du volume horaire de ces agents, souvent précaires, lancée à l’automne dernier par les organisations syndicales (Sud, Force Ouvrière , la FSU et la CGT) avait dépassé les 1 500 signatures. En effet, la loi de 2019 de transformation de la fonction publique prévoit une durée légale de travail annuelle de ces agents égale à 1607 heures. Or, actuellement, le temps de travail de l’Université est régit par une circulaire de 2002 qui fixe le temps de travail à 1 485 heures.

Après une grève le 5 février, les BIATSS se sont à nouveau mobilisés le 11 mars dernier : ils dénoncent le fait qu’ils auraient appris par voie de presse, sans document écrit en amont, le projet du président de l’Université de Montpellier, Philippe Augé, à savoir augmenter le temps de travail de 56 heures par an (et non 69 heures comme il en était question avant). Une augmentation qui ferait perdre au BIATSS trois jours de congés par an, et les ferait travailler dix minutes de plus par jour.

La présidence de l’Université a également mentionné un versement de primes, allant de 50 à 80 euros net, en fonction de la catégorie des agents. Les syndicats de l’Université proposent donc de “couper la poire en deux” : “Nous acceptons toute proposition concernant l’augmentation générale et collective des primes mais nous refusons par contre l’augmentation du temps de travail.” Le conflit, est donc, pour l’heure, loin d’être résolu.

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