Une pétition lancée contre l’arrêt du service de prêt de matériel scénique du Département de l’Hérault
Le 2 avril dernier, les organisateur·ices indépendant·es d’évènements de spectacle ont appris de manière liminaire par le Département de l’Hérault l’arrêt du service de prêt du matériel scénique, laissant craindre la mort de nombreux évènements culturels. Un collectif s’est monté et une pétition circule en ligne pour s’opposer à cette fermeture
“Sauvons HMS” (pour “Hérault Matériel Scénique”). C’est le nom du collectif qui s’est monté autour d’acteurs culturels indépendants pour s’opposer à la fermeture du service de prêt de matériel scénique du Département de l’Hérault, annoncée le 2 avril dernier. Et pour cause, le marché privé accuserait le Département de “concurrence illégale.”
« Il y a beaucoup d’incompréhension autour de cette décision qui promet un avenir hyper alarmant pour notre secteur. On est un territoire qui est particulièrement bien doté en initiatives citoyennes, c’est une chance. Cette décision va remettre en question le travail de beaucoup d’assos qui font un travail considérable pour faire exister des espaces de joie, de rencontre, de sociabilité. » réagissait dans nos colonnes Lalou, de la coordination artistique de l’association Mélando, au moment de cette annonce.
Dans la foulée de cette annonce, un collectif réunissant plusieurs associations culturelles héraultaises s’est montée et a lancé une pétition (qui a déjà récolté plus de 1 000 signatures en 24 heures), pour s’opposer à la fermeture du service. Yann, membre du collectif, nous fait part de ses questionnements : “Je ne comprends pas, les budgets sur la culture sont votés en décembre, et doivent courir sur toute l’année civile. Pourquoi nous annoncer en avril que le service s’arrêtera en octobre alors qu’il y a de l’argent jusqu’en décembre prochain ? Et puis, l’argument de la concurrence illégale, je le trouve fallacieux. Imagine, si les mutuelles se mettaient à porter plainte contre la sécurité sociale pour concurrence illégale, ou que les écoles privées faisaient pareil à l’encontre de l’Éducation nationale…On parle d’un service public qu’il faut défendre, car il permet à 400 structures de vivre et à plus de 400 000 spectateurs d’assister à des évènements culturels…”
Une rencontre est prévue avec le Département, et en fonction de l’issue de celle-ci, le collectif envisagerait éventuellement des actions pour se faire entendre.
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