Béziers : 1500 personnes manifestent pour « faire Front Populaire »
Environ 1500 personnes ont manifesté ce samedi 15 juin contre l’extrême-droite et pour « faire Front Populaire » dans les rues biterroises, à l’appel d’une intersyndicale large, de partis et d’associations de gauche.
« Nous affrontons à la fois dans la rue la politique extrême libérale de Macron et les fascistes. » C’est par ses mots, prononcés par une CGT figure de proue de l’intersyndicale CGT-CFDT-Union Syndicale Solidaires-FSU-UNSA, que la journée de manifestation contre l’extrême-droite et pour « faire Front Populaire » a démarré.
Partant de la Bourse du travail, le cortège qui réunissait aussi différents partis politiques de gauche (LFI, PS, PCF, NPA, les Verts) et associations, a réuni environ 1500 personnes. Sans surprise, l’Union Locale Force Ouvrière Béziers, récemment épinglée dans une enquête publiée par StreetPress pour ses liens avec le maire d’extrême-droite Robert Ménard, n’était pas présente. À l’échelle nationale, les manifestations ont été largement suivie (640 000 personnes selon les syndicats, 217 000 selon la police ; alors que plusieurs villes comme Montpellier avait fait leur manifestation la veille.)
Le défilé a fini au centre de loisirs des cheminot.es, où des prises de parole des différentes organisations syndicales et politiques ont eu lieu. « Il est plutôt minuit moins une que moins le quart », a commencé un représentant de la CGT. « Mais quelque part nous avions une longueur d’avance avec l’Union Départementale héraultaise, en organisant le 23 avril dernier une manifestation antifasciste qui représentait si bien le rôle majeur du macronisme dans la montée du fascisme, via le parcours de notre cher Robert Ménard. »
Se succèderont ensuite différents appels à l’unité contre le fascisme et pour un programme de progrès social. L’Union Syndicale Solidaires et le NPA auront particulièrement insisté sur la nécessité de descendre dans la rue même en cas de victoire du Nouveau Front Populaire, se référant aux grandes grèves de 1936, qui ont imposé de nombreux conquis sociaux, dont les congés payés, à un Front Populaire qui ne les avait pas mis à son agenda.
Au milieu des prises de positions en faveur de luttes pour l’émancipation féministe et LGBTIA+ (plusieurs syndicats dont l’UNSA et la CGT ont annoncé avoir des chars dans la Pride montpelliéraine), la FSU a appelé à « faire reculer la misère dans les quartiers et les villages. »
Le rassemblement a ensuite évolué en fête syndicale, dans le petit parc à l’entrée du centre de loisirs des cheminot.es, avec concerts, buvette et restauration.
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