Éducation : à Montpellier, Force Ouvrière mobilisé pour le recrutement d’enseignants dans le premier degré

Elian Barascud Publié le 28 août 2024 à 17:27

Ce mercredi 28 août, le Syndicat National Unifié des Directeurs, Instituteurs-Force Ouvrière (Snudi-FO) a organisé un rassemblement devant le rectorat de Montpellier pour demander à l’Académie d’ouvrir le recrutement d’enseignants en école maternelle et primaire à la liste complémentaire des admis au concours de l’éducation nationale. Le syndicat soupçonne l’académie de préférer embaucher des contractuels précaires qui n’auront pas le statut de fonctionnaires

11 h 30, ce jeudi 28 août, quelques drapeaux et chasubles rouges stagnent rue de l’Université, devant le rectorat de l’Académie de Montpellier.“Nous sommes là pour demander le recrutement des professeurs admis au concours de l’éducation nationale sur listes complémentaires face à la pénurie d’enseignants” explique Sabine Raynaud, membre du syndicat Force Ouvrière, à l’origine du rassemblement. Ils sont 75 inscrits sur cette liste dans l’académie de Montpellier et sont là pour pallier les éventuels désistements des enseignants admis sur liste principale du concours pour devenir professeur des écoles.

Audrey, venue au rassemblement, en fait partie. “On a eu les résultats le 12 juin, et je suis en liste complémentaire. Pour l’instant, je suis dans le flou. D’un autre côté, d’autres admis sur liste complémentaire se sont vu informés qu’ils faisaient parti d’un vivier de contractuels à recruter.”

Force Ouvrière s’est déjà mobilisé le 27 juin et le 4 juillet dernier sur cette question devant le rectorat de Montpellier. “La Secrétaire Générale de l’Académie de Montpellier qui avait reçu une délégation en juillet avait assuré qu’aucun nouveau contractuel ne serait recruté tant que la liste complémentaire n’était pas appelée. Ceci avait été confirmé par la Secrétaire générale au Snuipp-FSU du 66 en audience mardi 2 juillet. Or, le jeudi 27 juin, 67 personnes ont été reçues pour un entretien en vue d’être recrutées comme contractuels dans l’Hérault.”, écrivait le syndicat dans un communiqué daté du 27 août.

“Un contractuel, ça coûte moins cher, c’est précaire, dans un contexte de coupe budgétaire, c’est pratique, ils n’ont pas le statut de fonctionnaire”, précise Sabine Reynaud. “Notre revendication, c’est d’accepter les admis au concours sur liste complémentaire, qui eux seront titularisés fonctionnaires à l’issue d’une année de stage, avant d’embaucher des contractuels.” Selon elle et son syndicat, le nombre de professeurs contractuels dans l’Académie de Montpellier est passé de 0 à 267 entre 2020 et 2023.

Une délégation a demandé à être reçue au rectorat, mais à trouvé porte close. Rectorat, qui, de son côté, affirme qu'”aucun recrutement de nouveau contractuel n’est envisagé. En revanche des reconductions de contractuels ont pu être effectuées dans un souci de continuité pédagogique mais dans un nombre très limité.”

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