Élections universitaires : le SCUM dénonce une fraude électorale à Paul-Valéry

Le Poing Publié le 1 novembre 2024 à 17:30 (mis à jour le 7 novembre 2024 à 18:44)
L'an dernier, le stand du très droitier syndicat étudiant l'UNI s'était fait virer de l'université Paul-Valéry pendant la semaine de pré-rentrée par des étudiants. (Photo de Mathieu Le Coz/ Hans Lucas)

Alors que les élections étudiantes se tiendront les 5 et 6 novembre prochains à l’Université Paul-Valéry, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier a accusé l’UNI de fraude électorale, ce qui a conduit au retrait d’une des deux listes du syndicat étudiant de droite

“Un coup d’arrêt à la fraude électorale de l’extrême-droite.” Dans un communiqué du 29 octobre, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) dénonce une tentative de fraude électorale de la part de l’UNI (Union Nationale Inter-Universitaire), syndicat étudiant de droite dont les accointances avec l’extrême-droite ont largement été démontrées au niveau national.

“Les 5 et 6 novembre se dérouleront les élections étudiantes à l’Université Paul Valéry – Montpellier 3. Lors de ce scrutin, l’organisation de droite et d’extrême-droite “UNI” se présente une nouvelle fois. Dépourvue de soutien au sein de l’université, cette organisation nationale a tenté de falsifier le processus électoral en inscrivant des étudiantes et des étudiants sur sa liste de façon frauduleuse, en leur extorquant par le mensonge , leurs signatures et leurs documents de scolarité. Certaines victimes se sont même senties menacées. Suite aux signalements de plusieurs étudiantes et étudiants, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM s’est opposé à ces pratiques scandaleuses et a obtenu l’invalidation d’une des deux listes d’extrême droite “UNI” pour ces élections (celle pour le Conseil des Études et de la Vie Universitaire)”, peut-on lire dans le communiqué.

Car les différents syndicats étudiants présentent deux listes pour ces élections : l’une pour le Conseil d’administration de l’université -CEVU- (quatre siège à pourvoir, donc quatre candidats par listes) et une pour le Conseil des études et de la vie universitaire (liste à 16 candidats). Fabien, militant du SCUM raconte : “Une étudiante nous a envoyé un message en nous racontant qu’elle se serait faite forcer à signer un papier pour l’inscrire sur une liste dans un couloir par deux personnes de l’UNI, on l’a accompagné pour qu’elle puisse donner son témoignage aux instances compétentes.” Après cela, la liste de l’UNI au CEVU a donc sauté.

Contactée, l’UNI Montpellier n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

La médiathèque de Béziers, outil de propagande pour Robert Ménard ?