Montpellier : un rassemblement CGT met en lumière les dissensions syndicales à la SNCF

Le Poing Publié le 5 novembre 2024 à 15:19

Environ 130 cheminot.es CGT étaient rassemblé.es ce mardi 5 novembre devant la Direction Régionale SNCF de Montpellier contre la mise en place d’une Complémentaire Santé Obligatoire dans l’entreprise. Une mesure soutenue par les autres syndicats, en particulier par Sud Rail.

Narbonne, Carcassonne, Sète, Béziers : autant de noms de villes de la région dont étaient bardés les gilets rouges des militant.es CGT rassemblé.es ce matin du mardi 5 novembre devant la Direction Régionale de la SNCF de Montpellier.

Environ 130 d’entre elleux, majoritairement retraité.es, sont venu.es y protester contre une complémentaire santé obligatoire dans les cartons à la SNCF. « À la CGT on est pour le tout Sécurité Sociale. », explique un militant au micro, juste après une rencontre entre une délégation de syndicalistes et la direction. « Le gouvernement et la direction SNCF s’évertuent à affaiblir notre régime spécial de prévoyance, préparant ainsi le transfert des prestations spécifiques vers la complémentaire santé, avec une volonté d’aligner les droits du régime spécial sur ceux du régime général. »

Le syndicat dénonce une obligation d’achat de mutuelle pour les salarié.es SNCF, l’exclusion de 240 000 retraité.es du dispositif, une augmentation importante de cotisations des retraité.es, la fermeture de cabinets médicaux d’entreprise et la remise en question latente de la médecine de soins internes, ainsi que le contrôle de la direction sur les niveaux de garantie et de cotisation.

Et revendique l’amélioration des droits du régime spécial et son extension aux cheminot.es contractuel.les, via un Nouveau Statut du Travailleur Cheminot.

Parmi les quatre syndicats représentatifs nationalement, seul Sud Rail a voté le 18 septembre pour la mise en place de cette complémentaire obligatoire, qui devrait être assurée par le groupement Humanis/MGC et Carcept après un appel d’offres. Une fois n’est pas coutume, la CFDT et l’UNSA, après s’être abstenues le 18 septembre, comme la CGT, ont depuis finies par rejoindre la position de Sud Rail.

Alors que la CGT, seule sur ce coup, appelait à des rassemblements partout en France ce mardi 5 novembre, la fédération Sud Rail a publié un communiqué le 27 septembre. « Tant qu’il n’existe pas une prise en charge complète des soins et des accidents de la vie par la Sécurité Sociale ou Caisse de Prévoyance, la mise en place d’un dispositif de protection sociale complémentaire au sein de notre entreprise répond donc à un vrai besoin et à une réelle demande des agents. », peut-on lire.

Après quoi le syndicat se félicite d’avoir pu négocier les conditions les plus favorables aux salarié.es que possible, ce qui a par exemple abouti à l’inclusion de toutes les filiales dans laquelle la SNCF est majoritaire dans le périmètre de l’accord.

Vendredi 8 novembre une nouvelle mobilisation devrait avoir lieu partout dans le pays sous la forme d’une grève des actifs.ves de l’entreprise, sur des questions de salaires, primes, conditions de travail et contractualisation des précaires. Et toujours à l’appel de la seule CGT…

« Il n’empêche que la CGT continue d’œuvrer à l’unité syndicale, pour un mouvement social capable de dégager ce gouvernement illégitime nommé au mépris du choix des urnes. », aura commenté l’orateur du jour devant la direction de Rondelet.

Et puisqu’on parle de retraité.es, la journée du 3 décembre fait elle plutôt consensus, puisque les neufs organisations syndicales de retraité.es y appellent à une manifestation pour la revalorisation des pensions.

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