« Des droits pour vivre de nos métiers » : à Montpellier, les artistes du spectacle contre l’austérité

Le Poing Publié le 19 décembre 2024 à 17:19

Quelques dizaines de travailleurs.euses du spectacle se sont rassemblé.es en début d’après-midi devant l’Opéra Comédie de Montpellier à l’appel de la CGT, pour protester contre les coupes budgétaires.

Ils étaient quelques dizaines à avoir répondu à l’appel de la CGT Spectacle, qui organise ce jeudi 19 décembre une mobilisation anti-austérité sur l’ensemble du territoire. Point de grève cette fois-ci sur Montpellier, mais un rassemblement de quelques dizaines de personnes sur les marchés de l’Opéra Comédie, entamé vers midi. Dans le viseur des manifestant.es : les coupes budgétaires qui se multiplient dans les enveloppes allouées à la culture.

« On veut alerter sur un désengagement progressif de l’État et des collectivités territoriales pour ce qui est su soutien financier à la culture », nous explique Ludovic Nicot, musicien de l’orchestre de Montpellier et représentant du SNAM CGT [NDLR : Union nationale des syndicats d’artistes musicien.nes (enseignant.es et interprètes).] « Si la motion de censure nous a épargné les mesures de définancement de la culture prévues dans le projet avorté de budget 2025 au niveau national, certaines collectivités mettent quand même sur la table des plans d’austérité qui vont laisser sur le carreau de nombreuses structures. Comme la région Pays de Loire qui coupe 100 millions, 73% de son budget culture. Dans la région les collectivités mettent beaucoup l’accent sur la culture avec une politique volontariste, on devrait rester tranquilles de ce côté-là, mais il nous faut quand même rester vigilant.es »

En avril 2024, la fermeture brutale du service de prêt de matériel scénique – HMS par le Département de l’Hérault avait tout de même fait beaucoup de bruit.

On notera aussi la présence au rassemblement du jour de syndicalistes de la CGT Cheminot.es, en lutte pour la préservation du frêt, et de la CGT du Conseil Départemental.

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

Lutte contre la « cabanisation » : chasse aux pauvres en milieu rural