“Un autre budget est possible” : dans l’Hérault, la mobilisation du secteur culturel continue

Elian Barascud Publié le 12 février 2025 à 16:55
Le secteur culturel Héraultais a organisé un rassemblement contre les coupes budgétaires le 12 février à Montpellier. ("Le Poing")

Le secteur culturel héraultais était une nouvelle fois mobilisé ce mercredi 12 février face aux coupes budgétaires annoncées de la part du Département dans les fonds alloués à l’action culturelle. Environ 150 personnes se sont réunies sur la Comédie, et une prochaine manifestation est prévue ce samedi à 14 h 30 au départ de L’arrêt de tram Louis-Blanc

Ce sont tous les syndicats du secteur culturel qui ont appelé au rendez-vous, ce mercredi 12 février, sur la place de la Comédie, pour protester contre les coupes budgétaires touchant la culture dans le budget du Département de l’Hérault, après les annonces de son président, Kleber Mesquida, fin janvier. “Depuis son élection en 2015, il détricote tous les dispositifs culturels”, décrit Claire Hengel, metteuse en scène et syndiquée au Synavi (syndicat national des arts vivants). “On a récemment reçu un courrier nous annonçant la fin du dispositif d’Action d’éducation territoriale, qui permettait à des compagnies de réaliser des projets avec des collèges sur 28 heures par projet. La gestion des collèges est une compétence obligatoire des Départements, mais là, ils gèrent juste les travaux, ils ne s’occupent plus de l’éducation des jeunes”, déplore-telle. “Il va nous falloir construire un rapport de forces sur la durée si on veut être entendus jusqu’au vote du budget fin mars.”

Autre coup dur pour le secteur, le gel annoncé du pass culture, dispositif qui permet aux établissements scolaires de financer des actions culturelles à destination des élèves, un “manque à gagner évident pour beaucoup de compagnies de spectacle vivant” selon Claire Hengel.

Pierre, professeur au collège Paul-Darde à Lodève, est venu au rassemblement pour construire des ponts avec le secteur culturel. “Le gel du pass culture, c’est 25 millions d’euros en moins pour l’action culturelle. Cela a un impact fort sur les projets que l’on peut faire avec les élèves, et ces coupes budgétaires dans la culture vont aussi nous impacter, car nous réalisons des actions avec le festival Résurgence à Lodève.” Plus généralement, il dénonce aussi un manque de moyens dans l’éducation nationale, amenant à des fermetures de classes. Ce mardi 11 février, lui et ses collègues, aidés des parents d’élèves, ont mené une “opération collège mort” : “Sur 700 élèves, seulement 40 sont venus dans l’établissement. Cela montre qu’ils sont sensibles au gel du pass culture, et qu’ils considèrent l’importance de notre travail.” Pendant qu’il s’en va en audience au rectorat pour faire part de la situation de son établissement, on apprend dans le rassemblement que les intermittents mobilisés allaient être reçus par la Direction Régionale des affaires Culturelles.

Une prochaine manifestation du secteur culturel Héraultais aura lieu samedi &( février à 14 h 30, avec un départ prévu devant le centre chorégraphique National de Montpellier, à Louis-Blanc.

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