À Montpellier, le vote de confiance proposé par Bayrou n’empêche pas la sauce du 10 septembre de monter

Julien Servent Publié le 26 août 2025 à 23:22


Un quatrième rendez-vous public de préparation de la mobilisation du 10 septembre a eu lieu dans le Clapas ce mardi 26 août au soir. Les premiers avaient respectivement réunis 20, puis 50, puis 100 participant-es. 200 personnes ont fait le déplacement ce mardi.


« Vu que Bayrou s’en va, on va devoir faire quelques petites modifications sur l’appel au 10, mais le ras le bol général le dépasse » : c’est par ces paroles que s’est ouverte ce mardi 26 août une nouvelle assemblée de préparation de la mobilisation du 10 septembre à Montpellier.


L’annonce du Premier Ministre d’un vote de confiance devant l’Assemblée Nationale pour le 8 septembre n’a pas l’air de désamorcer la mobilisation sociale du 10 septembre, partie d’une contestation du budget du gouvernement Bayrou. Alors que son gouvernement a de fortes chances de tomber dans deux semaines (une motion de confiance non votée entraine la chute du gouvernement, et l’ensemble des groupes de gauche, PS inclut, ont annoncé voter contre, comme celleux du Rassemblement National), et qu’on parle de crise de régime jusque sur les chaînes d’infos à grande audience, à Montpellier les préparatifs du 10 septembre vont crescendo.
Cette quatrième assemblée générale s’est tenue ce mardi 26 août en début de soirée sur les marches du Corum, plus fréquentée que jamais.

Dans la foule, d’ancien-nes gilets jaunes, des militant-es syndicaux ou politiques, d’anciens gilets jaunes, tirent des leçons des précédents mouvements sociaux, tandis que d’autres participent à leur première assemblée générale.
Iels sont profs, étudiant-es, au chômage, salarié-es des collectivités territoriales ou de la chimie… Le mouvement du 10 septembre, lancé sur internet en juillet en dehors des appareils politiques et syndicaux traditionnels (bien que l’ensemble des partis de gauche lui courent après et que de nombreux syndicats ou fédérations syndicales de lutte s’en soient saisis), semble susciter de l’espoir dans le Clapas.


Différentes commissions ont déjà été mises en place, chargées de tâches aussi diverses que de communiquer sur les initiatives de la mobilisation naissante, nourrir ses participant-es, organiser les prochaines actions et assemblées, ou encore tenter la voie de comités de quartier.


Si les appels au boycott et à une journée sans consommation ont encore un écho dans la foule, c’est l’idée de bloquer l’économie qui s’impose comme un objectif commun. C’est donc pour le moment vers un blocage aux aurores, puis une manifestation en fin de matinée au centre ville, suivie enfin d’une assemblée élargie aux nouveaux-velles participant-es que se dirige la journée du 10 septembre à Montpellier. Prélude à une rentrée sociale sur les chapeaux de roues ?

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