Béziers : malgré de multiples condamnations, Ménard s’entête avec une nouvelle crèche de Noël
Le maire d’extrême droite de Béziers, Robert Ménard, organise le 29 novembre une nouvelle inauguration de sa crèche de Noël à l’hôtel de ville, malgré huit condamnations pour atteinte à la laïcité depuis 2014
Parfois, l’idéologie va à l’encontre du domaine du rationnel : à quelques jours du lancement des festivités de fin d’année, Robert Ménard , maire d’extrême droite de Béziers, annonce (encore) l’inauguration d’une crèche de Noël dans les murs de la mairie le 29 novembre prochain. Et ce, malgré huit condamnations depuis 2014 pour atteinte à la loi de 1905 de séparations des Églises et de l’État. La dernière en date remonte à un arrêt de la cour administrative d’appel de Toulouse le 25 avril 2024. Dès 2023, cette même cour avait déjà annulé la décision d’installation prise en décembre 2020, jugeant que l’édifice ne relevait d’aucun “usage local” justifiant une sa présence.
Cette obstination suscite l’opposition d’associations comme la Libre Pensée ou la Ligue des droits de l’Homme, qui soulignent à chaque fois l’entorse au principe de neutralité des bâtiments publics. Cette année encore, la Libre Pensée dénonce dans un communiqué “une politique de division de la population”.
R. Ménard veut une fois de plus pousser à la rupture avec la loi de 1905, pour rétablir le lien avec l'Eglise… l'accord de cette dernière bien sur.
— Libre Pensée 34 (@LibreGroupe) November 19, 2025
Il faut défendre la liberté de conscience !
Communiqué LP 34👇👇👇 pic.twitter.com/pRw9V8Odnk
Ce bras de fer judiciaire n’est pas isolé en Occitanie, où d’autres mairies d’extrême droite ont également été condamnées pour des crèches de Noël installées dans leurs bâtiments publics. A Beaucaire, le maire RN Nelson Chaudon, a été condamné en décembre dernier par le juge des référés de Nîmes à retirer sa crèche de la nativité en mairie sous peine d’une astreinte de 1 000 euros par jour de retard. Mais la crèche a juste été déplacée ailleurs en mairie. Le 4 février dernier, la mairie de Beaucaire a été condamnée en liquidation d’astreinte pour un total de 130 000 euros.
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