Le rassemblement anti-blocage de la faculté des sciences rejoint par Génération identitaire et la Ligue du Midi

Le Poing Publié le 25 avril 2018 à 01:46 (mis à jour le 27 février 2019 à 12:36)

Lors de l’assemblée générale du 10 avril à la faculté des sciences de Montpellier, les étudiants et les membres du personnel de l’éducation mobilisés contre la loi ORE ont voté le blocage du campus pour ce mardi 24 avril. En réaction, les antibloqueurs ont organisé via les réseaux sociaux une contre-manifestation ce mardi à 7h30 devant les portes de l’université pour dénoncer « les casseurs qui veulent empêcher les examens » et « faire entendre notre voix, celle de la réussite dans nos études ».

Au final, seulement une vingtaine d’antibloqueurs se sont réunis ce mardi matin. Ils n’ont pas manifesté comme prévu mais se sont rassemblés devant les portes de la faculté autour d’une banderole sur laquelle il était marqué : « Non au blocage de nos facs #défends ta fac ». Parmi eux se trouvaient des militants des groupuscules fascistes de Génération identitaire (dont le prénommé Johan Teissier, chef de la section locale de Montpellier) et de la Ligue du Midi (dont Martial Roudier, déjà incarcéré pour avoir poignardé dans le dos un antifasciste de 16 ans), ainsi que des membres du syndicat de droite l’UNI. Ces antibloqueurs sont rapidement partis et n’ont empêché ni le blocage des principaux bâtiments du campus, ni la tenue d’une assemblée générale à laquelle plus de 400 étudiants ont participé.

Ces deux militants fascistes, Johan Teissier et Martial Roudier, étaient déjà présents autour de la même banderole lors du rassemblement antiblocage du 26 mars, organisé devant la faculté de droit à l’appel de l’ancienne page facebook « Je suis Pétel », du nom du doyen démissionnaire mis en examen pour complicité d’intrusion dans l’affaire du commando qui a tabassé des étudiants grévistes.

Les antibloqueurs sont cependant loin d’être tous fascistes. Le rassemblement d’hier matin a réuni très peu de personnes et de nombreux étudiants en sciences ne connaissent ni Génération identitaire, ni la Ligue du Midi. Pour le SCALP – No Pasaran 34 (site antifasciste), « la présence, encore une fois, d’un leader du groupuscule radical de la “Ligue du Midi” auprès de la “manifestation” contre le blocage n’est pas le fruit du hasard. Il ne s’agit pas là d’une initiative spontanée d’étudiants inquiétés par un éventuel blocage de leurs cours, mais bien d’une opération politique. »

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L'assemblée générale de la faculté des sciences vote contre la loi ORE et contre les blocages