A Montbert en Loire-Atlantique, Amazon recule et renonce à son projet de plateforme logistique

Le Poing Publié le 26 octobre 2021 à 13:56 (mis à jour le 26 octobre 2021 à 13:58)
Lors d'une manifestation contre Amazon dans le Gard - Image Denis Carrascosa

Suite à une forte mobilisation, Amazon renonce à l’implantation d’une plateforme logistique à Montbert, en Loire-Atlantique. Une victoire qui fait écho à la lutte gardoise contre un méga centre de tri du géant américain, prévu à Fournès.

Le projet, contesté en raison notamment de la concurrence déloyale qu’il aurait engendré pour les petits commerçants, accompagnée de l’artificialisation de 14,5 hectares de terres, vient d’être abandonné par la communauté de communes de Grand Lieu, près de Nantes. Est mise en avant dans un communiqué de presse “l’accumulation de contraintes techniques et juridiques décalant largement le calendrier initial”

Rendu public en octobre 2020, le projet avait très vite soulevé une contestation mêlant riverain·es et écologistes, qui ont manifesté à plusieurs reprises.

En plus de l’impact environnemental des projets d’Amazon sur l’ensemble du territoire, la communication du groupe, qui prétend créer de l’emploi en s’étendant, est d’une rare hypocrisie. Un article paru mi-décembre 2020 dans Alternatives Economiques condense une étude qui ne laisse aucun doute sur la question : par la concurrence destructrice qu’il exerce sur le commerce local, le groupe détruit plus d’emplois que ce qu’il n’en crée réellement. D’autant que les conditions de travail des salarié·es y sont déplorables, et que de nombreux entrepôts sont voués à la robotisation.

Plus près de chez nous, le rapporteur public du Tribunal Administratif de Nîmes a émis le 21 octobre un avis ambigüe quant au projet de méga-centre de tri à Fournès. D’un côté le rapporteur a conclu à la nécessité d’annuler l’autorisation environnementale accordée par la Préfète du Gard. De l’autre, les recours visant à invalider le permis de construire ont été rejetés. Le jugement sera connu le 9 novembre prochain.

La lutte continue donc pour les opposant·es à Amazon.

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

Montpellier : le "bulldozer" Hugues Moutouh expulse et traque des familles albanaises