A Montpellier, une journée de luttes pour le premier mai
Manifestation traditionnelle de la journée des travailleurs, cantine à prix libre pour les inculpés des mouvements sociaux et anniversaire du média indépendant Rapports de Force, la journée a été chargée dans le Clapas.
Une petite promenade ensoleillée
Alors que des débordements ont eu lieu à Paris et à Lyon, à Montpellier, la manifestation a été plutôt atone. Environ un millier de personnes s’est réuni au parc du Peyrou ce matin. Dans le cortège, on sentait poindre la reconfiguration du paysage politique post-élections. Si tous les appareils politiques étaient en embuscade en vue des législatives (Union populaire, PS, PCF, écologistes…), les syndicats étaient étonnamment peu présents : un tout petit cortège de la CGT, pas de camion pour Solidaires et une quasi-absence de F.O.
Plusieurs associations et collectifs étaient également présents pour faire entendre leurs revendications ; les gilets jaunes de Près-D’arènes, féministes, écologistes, Kurdes, soignants…
Pourtant, malgré cette diversité, la manif est restée pour le moins plan-plan. Un simple trajet Peyrou-Comédie dans le calme, sans slogan ou à peine (on entendra néanmoins quelques railleries sur Coralie Dubost, députée LREM accusée d’avoir dépensé de l’argent public en lingerie).
La dispersion se fera dans le calme avant midi.
Régalade du Barricade au profit des inculpés des mouvements sociaux
Une partie de la manifestation s’est ensuite retrouvée au Barricade, local associatif auto-géré récemment attaqué par l’extrême-droite. Une « régalade » était organisée au profit des inculpés des mouvements sociaux. Le Barricade organise régulièrement ce genre d’évènements, pour plus d’informations, rendez-vous sur leur page Facebook.
Rapports de Force fête ses 5 ans à la tendresse
Le média libertaire qui couvre les mouvements sociaux et membre du collectif Medias Indépendants Montpellier, organisait une rencontre-débat pour ses 5 ans. Au programme, une discussion sur les médias indépendants et l’avenir de Rapports de Force au grand complet : on y a discuté de l’importance politique de soutenir nos petits médias, de leur diversité autant que de leur précarité, en passant par des possibilités de collaborations.
Un second débat a été organisé sur les sujets sociaux qui vont faire le prochain quinquennat : chômage, retraite, éducation… en présence de syndicalistes et de journalistes, qui s’est conclu par un débat avec l’assemblée.
Des temps d’échanges, de rencontres et de débats nécessaires pour préparer efficacement les cinq ans à venir. Heureusement qu’on ne s’en n’est pas tenu à la manif’ du matin !
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