Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s” | Distribution de vêtements d’été aux enfants du camp Al -Sumud
16 juillet 2025Abu Amir dans ce compte rendu du 16 Juillet raconte le sourire des enfants, au coeur de la destruction, contents simplement d’avoir de nouveaux vêtements adaptés à l’été !
Dans les recoins oubliés du monde, là où les maisons s’effondrent sur leurs habitants et où les arbres sont arrachés à leurs racines, de petites âmes gémissent en silence. Des enfants innocents, coupables seulement d’être nés à une époque de fumée et de ruines, dans des lieux où la vie est temporaire, la joie rare, et l’espoir suspendu à des fils de miséricorde venus de loin. La guerre ne fait pas de distinction entre un combattant et un nourrisson, entre un soldat et un enfant rampant à l’ombre de sa mère. Là-bas, dans des tentes qui ne protègent ni de la chaleur de l’été ni du froid de l’hiver, les enfants grandissent dans la peur, se réveillent chaque jour au son des murmures de la faim et des cris des bombardements, privés de leurs droits les plus fondamentaux : sécurité, éducation, jeu, et même un simple vêtement digne de leur innocence.
Dans les camps de déplacés, il n’y a pas de confort, seulement une souffrance qui se condense en une scène quotidienne devenue banale pour les habitants, mais qui brise le cœur lorsqu’on la raconte. Les histoires se croisent pour aboutir à une même vérité : l’enfance est chaque jour enterrée sous les décombres d’une réalité cruelle. Dans certains camps avec lesquels nous collaborons, les mères sont venues à nous, des larmes mêlées de supplications dans la voix, nous implorant de fournir à leurs enfants des vêtements d’été pour les protéger de la chaleur accablante, alors que les tentes, sous les températures élevées, se sont transformées en fours insupportables. Elles nous ont décrit l’épuisement de leurs enfants, leurs rougeurs cutanées, leurs pleurs incessants à midi à cause d’une chaleur impitoyable que leurs petits corps ne peuvent supporter.
Il nous a donc semblé urgent l’équipe de UJFP, de répondre immédiatement à cet appel humanitaire. Car quand la douleur frappe à la porte de l’enfance, il n’y a pas de place pour le retard. Ainsi, nous avons rapidement préparé et distribué 350 pièces de vêtements d’été pour enfants, spécialement destinées aux petits du camp de « Al-Sumud » à Muwasi-Khan Younès, ce camp qui, fidèle à son nom, est depuis toujours un symbole de patience et de résilience.
Dès que les nouveaux vêtements sont arrivés aux enfants, le camp a été envahi par une joie indescriptible. Une scène inoubliable : des enfants se précipitant pour enfiler leurs habits neufs avec empressement, les touchant de leurs petites mains comme s’ils découvraient pour la première fois la couleur du bonheur, riant, courant, posant devant les caméras pour envoyer leurs sourires purs et remercier tous ceux qui ont contribué à dessiner ces sourires qui ont illuminé leurs visages. Ce n’étaient pas seulement des vêtements, mais une étincelle d’humanité, un fragment de dignité, et un moyen de semer le bonheur dans des cœurs dépouillés de toute quiétude.
Les mères, qui avaient lancé ces appels, étaient remplies d’étonnement et de gratitude. Cette fois, les larmes étaient des larmes de joie. L’une d’elles nous a dit : « Quand j’ai vu ma fille rire dans une robe neuve, j’ai oublié, l’espace d’un instant, toute notre faim, notre inquiétude et notre déracinement. » Oui, dans ces petits sourires illuminant les visages des enfants, se cachent des milliers de mots que les mots eux-mêmes ne sauraient exprimer. Vos dons, même s’ils vous paraissent modestes, créent une immense différence dans des lieux hors de portée des caméras, et provoquent une révolution de joie dans des cœurs épuisés par les jours.
Cette histoire n’est pas une fin, mais le début d’un nouvel espoir, des graines de bonté que nous semons dans une terre qui en a cruellement besoin. Ce que nous avons fait n’est qu’une partie de notre mission, et nous invitons tous ceux qui lisent ces lignes à continuer à donner, car la guerre continue de priver et les enfants continuent d’attendre un geste humain qui leur rendra un peu de leur droit perdu.
Toutes les guerres ne se mènent pas avec des armes. Il existe une autre guerre, menée avec miséricorde et solidarité. Et vous, grâce à vos dons, vous vous tenez du côté de l’innocence face à la douleur. Continuez, car un simple vêtement peut changer la journée d’un enfant, remplir le cœur d’une mère d’espoir, et écrire un nouveau chapitre de vie au milieu du siège et de la destruction.
Lien vers les photos et vidéos
https://drive.google.com/drive/folders/1TZKwvwSj59cXcqHiHYWzKj_XpxPZThfM
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