Témoignages de Gazaouis : La survie s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 54 / 3-6 avril

8 avril 2024
Photo envoyée par Abu Amir à Brigitte Challande

Brigitte Challande, journaliste montpelliéraine, recueille régulièrement depuis le début de l’attaque de l’armée israélienne des témoignages de civil.es palestinien.nes, également publiés sur les sites de l’International Solidarity Mouvement (ISM) et d’Altermidi.

Des précisions pour une meilleure compréhension de ces chroniques journalières, notamment pour celles et ceux qui rejoignent leur lecture récemment ou de façon discontinue : le compte rendu précis et factuel des violences et violations du droit, commises par Israël, que compile Marsel quotidiennement dans un récit prennent leur source dans une observation documentée à la fois sur le terrain et à partir de différentes déclarations officielles ou médiatiques. Cet ensemble en constitue un document essentiel.

L’emploi très fréquent dans ces chroniques du mot « martyr » fait référence au fait « d’être assassiné par la guerre », c’est à dire mort. En ce moment, journellement il y a entre 150 et 200 morts par jour dans toute la bande de Gaza.

 

Brigitte Challande, 7 avril 2024. Abu Amir nous envoie le, 6 avril, ce compte-rendu précis, détaillé et de grande qualité sur l’action de leur équipe :

« Dans le contexte de l’attaque féroce de l’occupation israélienne contre les habitant.es de la bande de Gaza, la crise humanitaire s’est intensifiée, en particulier après l’assassinat de l’équipe de travail internationale de la World Central Kitchen et l’annonce par cette institution de la suspension de son travail d’assistance aux habitant.es de la bande de Gaza. Il faut noter que cette institution fournit plus de 35 % de l’aide destinée aux personnes déplacées dans la bande de Gaza. La plupart des cuisines des camps de réfugiés/déplacés travaillent par l’intermédiaire de cette institution.

L’occupation a assassiné de sang-froid l’équipe internationale de cette institution en bombardant directement les véhicules transportant l’équipe. Depuis l’annonce de la suspension des activités de cette institution, la plupart des camps sont privés de nourriture. Par conséquent, le fardeau s’est alourdi pour le groupe de Gaza de l’UJFP. Nous avons travaillé 24 heures sur 24 pour fournir de la nourriture à plus de 650 familles dans et autour du camp. Les 30 et 31 mars et le 1er avril, nous avons distribué des repas fournis par l’UJFP. »

Trois vidéos à l’adresse suivante : https://drive.google.com/drive/folders/1LOlSBJ0oHYsrSUGN4MnNmMSmBjH-b83r?usp=drive_link

« Nous avons également fourni 70 poulets d’une institution le 2 février, qui ont été cuits et distribués aux familles du camp. »

20 photos à l’adresse suivante : https://drive.google.com/drive/folders/1GwOFog4BK8TOYcgHAc2Wj1PyALXv0K8i?usp=drive_link

« Nous avons également pu organiser un iftar collectif pour ceux qui jeûnent dans le camp, le 3 février. »

9 photos à l’adresse suivante : https://drive.google.com/drive/folders/1_5v5mrO32AfsMhOINfhP1eNb5k-H7BIg?usp=drive_link

« Cette semaine, nous espérons réussir à remplir les bouteilles de gaz. Les bouteilles ont été envoyées à la station et nous attendons une réponse pour les recevoir et les distribuer aux agriculteurs.

Ces activités ont été menées la semaine dernière pour servir les agriculteurs. Nous travaillons actuellement à l’organisation d’un événement de divertissement pour les enfants à l’intérieur du camp afin d’atténuer les effets psychologiques de la guerre sur eux. Cet événement aura lieu le deuxième jour de l’Aïd al-Fitr. »

Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel sur les sites d’Altermidi et de l’ISM.

*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.

*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.

Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.

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