Au CHU de Montpellier, les salariés d’Onet de nouveau en grève reconductible
Après plus de deux mois de mobilisation à l’automne 2023 pour de meilleures conditions de travail, les salariés de l’entreprise de nettoyage qui s’occupe du CHU de Montpellier sont de nouveau en grève reconductible ce jeudi 30 octobre. Ils dénoncent des modifications d’horaires des salariés sans consultation du Comité Social d’Entreprise
Les voilà de retour devant le CHU avec leurs drapeaux de la CGT. Après leur grève de plus de deux mois à l’automne 2023 pour de meilleures conditions de travail, les salariés d’Onet se mobilisent de nouveau depuis ce jeudi 30 octobre. En cause, une réaffectation des salariés nettoyant le Site Unique de Biologie, regroupant quasiment tous les laboratoires du CHU de Montpellier, sur d’autres tranches horaires, sans consultation préalable du Comité Social d’Entreprise (instance de représentation des salariés auprès de l’employeur), comme cela devrait être normalement le cas.
“On le nettoyait l’après-midi, puis on nous a mis le matin, mais comme les laborantins arrivent très tôt le matin, on nous a prévenu lundi qu’on reprendrait le nettoyage l’après-midi dès la semaine prochaine”, explique Khadija Bouloudn, déléguée syndicale CGT-Onet du CHU. “Certains ont déjà reçu leur affectation, le délai légal n’est pas respecté. D’autres, en CDD, ne savent pas à quelle heure ils reprennent le travail lundi à cause de ces changements. Cela a un impact sur leurs conditions de travail et sur l’organisation de leur vie. On dénonce un manque de dialogue social et une entrave au droit de consultation du Comité Social d’Entreprise. On doit pouvoir aborder ces sujets en CSE, comme le précise le code du travail”, appuie-t-elle.
Face à ce que les salariés qualifient de “mépris”, ils ont décidé, comme à l’automne 2023, de se lancer dans une grève reconductible. Ils demandent le réel exercice des missions du CSE. “On a mis deux jours pour organiser la grève, notre expérience de lutte il y a deux ans nous sert aujourd’hui”, affirme Khadija Bouloudn, qui précise : “Si on a obtenu un allègement de la charge de travail et plus d’heures de travail pour des collègues qui en demandaient, on demande toujours un treizième mois et l’augmentation des salaires.”
Et preuve que la lutte finit toujours par payer : en milieu de journée, la direction du CHU a fait savoir à la CGT qu’une consultation aurait lieu la semaine prochaine. En attendant, la réorganisation du nettoyage du Site Unique de Biologie est reportée. Néanmoins, les salariés d’Onet refusent de reprendre le travail si leur journée n’est pas payée.
Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :
ARTICLE SUIVANT :

