Encore une fois, rien n’a pu interdire le Karnaval des Gueux à Montpellier
Entre 150 et 200 personnes ont festoyé ce mardi 21 février dans les rues du centre-ville de Montpellier, pour la traditionnelle fête subversive qui agite le Clapas chaque année, dans une ambiance bon enfant
Quand un marronnier du Poing vire au running-gag… Est-il vraiment possible de tuer le Karnaval des gueux ?
Il est vrai que cette « vieille coutume parfaitement inorganisée à la gloire des culottes sales, des haleines fortes, des sales mômes et autres partisans de la méchanceté gratuite sans complaisance » (lire ici notre historique du Karnaval) a le don de faire trembler les pouvoirs locaux et les commerçants.
Si les éditions précédentes étaient marquées par des arrêtés municipaux et/ou préfectoraux interdisant un périmètre précis, cette année, Hugues Moutouh, préfet ultra-droitier de l’Hérault, a voulu tout simplement interdire la manifestation tout court.
C’était sans compter la présence de 150 gueux et gueuses, ce mardi 21 février, dans les rues de l’Écusson, pour faire perdurer cette coutume. Le mot, passé de manière informelle et au dernier moment pour éviter une nasse dès le départ de la manifestation, comme dans l’édition 2020, a conduit le cortège à se réunir de manière parfaitement impromptue.
Ce dernier a arpenté joyeusement le centre-ville en chantant et en dansant. Un feu a été allumé, et quelques tags ont fleuri sur les murs. La majorité des fêtards s’est ensuite dispersée au niveau du quartier Saint-Anne, sous le regard de la BAC et de la police nationale, tandis que les plus déterminés ont fait durer la soirée jusqu’à la place Salengro. Aucune interpellation n’est à notifier.
On évoquait en début d’article un marronnier, donc nous emploieront la même formule que chaque année pour conclure ce papier : “Jamais répression ne tuera Karnaval !”
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