L’étrange capitulation de la gauche

Barricade 5 rue Bonnie, Montpellier

"Alors que les prix flambent sans que les salaires ne suivent, on assiste au silence de la gauche. Celle-ci est désormais inaudible que ce soit dans les médias ou dans la rue. Une partie des candidats semble s’être résignée à l’hégémonie des idées de droite comme Fabien Roussel qui vante la capacité d’innovation des milliardaires tout en s’aplatissant devant les syndicats policiers ou Arnaud Montebourg qui a proposé de spolier les travailleurs immigrés pour faciliter les expulsions de sans-papiers. Du côté de la rue, ce n’est guère plus reluisant, après être passés magistralement à côté du mouvement des Gilets Jaunes, syndicats et associations de gauche ont reculé à peine la lutte contre les lois « sécurité globale » et « séparatisme » entamée. Depuis, ils ne font même plus semblant : le mouvement social de gauche n’a même pas tenté de s’opposer au liberticide Pass sanitaire ou vaccinal, laissant le champ libre aux confus de tous poils. La seule force de gauche pouvant arriver au second tour des présidentielles est la France Insoumise de Melenchon, fier d’être qualifié de « sérieux » et « prêt à gouverner » par le Medef. De plus, la majeure partie de la gauche a définitivement abandonné une certaine tradition pacifiste qui la caractérisait auparavant, que ce soit en apportant un soutien total à l’OTAN ou en poussant à une augmentation des budgets militaires nationaux. Cette discussion dressera un panorama de cette capitulation avant de s’interroger sur une possibilité de victoire dans les luttes, notamment sur les luttes contre la vie chère."