Karnaval annulé, parc du Peyrou contrôlé : l’opération de force de Witkowski
Arbitraire-sécuritaire : aujourd’hui Le préfet de l’Hérault Jacques Witowski en personne était présent avec une grosse présence policière pour “faire respecter les nouveaux dispositifs sanitaires” en adéquation avec les directives autoritaires de Darmanin. Une personne a été interpellée.
La préfecture de l’Hérault l’avait fait savoir plus tôt dans la semaine par un arrêté interdisant la consommation d’alcool et la détention de matériel sonore en ville : le karnaval des gueux n’aura pas lieu cette année.
Pourtant, quelques téméraires s’étaient donné rendez-vous à 13 h à l’esplanade de l’Europe. Sur place, des CRS armés ont procédé à des contrôles sur des petits groupes épars, dont certains étaient déguisés. Parmi la quarantaine de « gueux » présents, un mot commence à tourner : « On se retrouve au Peyrou à 16h. »
Mais c’était sans compter la présence du préfet Jacques Witkowski en personne, entouré d’un impressionnant dispositif policier, pour contrôler le-dit parc. Vers 16 h30, les CRS ont contrôlé tous les gens assis paisiblement dans le parc pour leur demander de ne pas être plus de six, et de ne pas consommer d’alcool, ou du moins « de le cacher ».
Une personne s’est faite interpeller violemment. Deux témoins affirment que les policiers l’ont tiré par le bras jusqu’à une poubelle pour qu’il jette sa bière, et devant son refus, un policer lui a mis « une mandale ». Une vidéo de son interpellation est disponible sur notre page Facebook.
Comme nous l’avions déjà évoqué dans un précédent article, « rappelons-nous que, comme le prouve d’ailleurs la réouverture des parcs dans tout le pays, et comme il est dit depuis le début de l’épidémie, les espaces de fortes contaminations sont plutôt des espaces fermés. Comme ces fameux centres commerciaux, ou les rames de métro et leur cohorte de premiers de corvée, que le gouvernement presse de se remettre en branle au nom de la “raison” économique. » Alors pourquoi venir chasser les gens qui profitent des quelques espaces extérieurs qui restent disponibles pour maintenir un semblant de vie sociale ?
Witkowski se place donc en parfait exécutant de la doctrine de Darmanin : utiliser la pandémie comme prétexte pour maintenir l’arbitraire, et la répression de chaque moment de vie qui échapperait au contrôle de l’État. Mais une chose est sure, les « gueux » ne semblent pas avoir dit leur dernier mot…
Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :