“L’avortement est menacé partout dans le monde” : à Montpellier, rassemblement pour défendre le droit à l’IVG

Ce dimanche 28 septembre, journée mondiale pour le droit à l’avortement, plusieurs centaines de personnes se sont réunies sur la place de la Comédie pour rappeler que l’accès à l’IVG reste inégalitaire et objet d’attaques à travers le monde
L’IVG : un droit menacé. C’est le constat que dressent les militant·es réuni·es sur la place de la Comédie ce dimanche 28 septembre à l’appel de l’inter-orga féministe de Montpellier dans le cadre la journée mondiale pour le droit à l’avortement. “En Hongrie, à Malte, aux Etats-Unis, l’accès à l’interruption volontaire de grossesse subit des attaques”, déplore-t-on au micro. En témoigne notamment la volonté de Donald Trump de détruire un stock de contraceptifs détenus en Belgique et destinés à des pays en développement.
Et en France, la situation n’est pas non plus reluisante selon les personnes mobilisées : “On fête cette année les cinquante ans de la légalisation de l’IVG et le premier anniversaire de son inscription dans la constitution, mais dans les faits, des freins à l’accès à l’avortement subsistent”, constate Mia, bénévole au Planning Familial 34. “Géographiquement, on constate des inégalités dans l’accès à ce droit. Par exemple, le nord de l’Hérault est très précarisé sur cette question, surtout depuis la fermeture de la maternité de Ganges”, décrit la militante. “Normalement, les femmes ont le choix entre l’avortement par méthode médicamenteuse ou par méthode chirurgicale, mais dans les zones rurales, ce choix n’en est pas un car il n’y a pas d’infrastructures de santé permettant de réaliser de la chirurgie.”
Les coupes budgétaires sur les associations de santé sexuelle viennent également menacer l’accès à l’IVG, selon Pauline, une autre bénévole du Planning Familial 34. “Les subventions de l’État et des collectivités baissent. Celles qui restent constantes ne suffisent pas à suivre l’augmentation du coup de l’énergie et de l’inflation. En 2023, le Planning 34 a failli fermer, et on est passé de 13 à 10,5 équivalents temps plein.”
Et à l’heure du vote du budget à venir pour le gouvernement, les militant·es mobilisé·es demandent “de vrais choix politiques pour garantir le droit à l’avortement.” “Il nous faut sortir des logiques d’appels à projets qui nous font perdre du temps avec de l’administratif, et que l’État finance les frais de fonctionnements de nos structures”, affirme Pauline.
Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :
ARTICLE SUIVANT :
