Montpellier. Les gilets jaunes décimés par les comparutions immédiates
Le Poing
Publié le 11 mars 2019 à 16:44 (mis à jour le 13 mars 2019 à 15:29)
La semaine dernière, le tribunal de grande instance de Montpellier s’est encore illustré par son acharnement contre les gilets jaunes. À l’issue des trois séances hebdomadaires de comparution immédiates, quatre personnes interpellées dans le cadre de mobilisations liées au mouvement des gilets jaunes ont été envoyés illico presto à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone. Déférés dans la foulée de la garde à vue et jugés en un temps record, les prévenus n’ont pas les moyens ni le temps de se défendre sérieusement, raison pour laquelle on ne répétera jamais assez qu’il est préférable de demander un délai en début d’audience.
Malheureusement, cela ne suffit pas toujours à éviter la case prison : trois gilets jaunes interpellés lors de l’acte XVI comparaissent ensemble pour détention et transport de cocktail molotov ; l’un d’entre eux a demandé un délai – qui s’est appliqué aux deux autres –, mais ils ont tout de même été tous les trois placés en détention provisoire, alors qu’ils bénéficiaient de solides garanties de représentation (contrat de travail, formation, présence de la famille dans la salle…) et que le procureur réclamait la mise sous écrou pour « seulement » deux des trois. Ils sont présumés innocents mais vont croupir en prison jusqu’au procès qui aura lieu le 12 avril à 14h.
Une autre personne, interpellée lors de l’acte XVI, a été condamnée en moins de vingt minutes à six mois de prison ferme avec mandat de dépôt – bien au-delà, encore une fois des deux mois ferme requis par le procureur – pour participation à une émeute, violences sur policier et ivresse sur la voie publique.
Deux gilets jaunes, également interpellés lors de l’acte XVI, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis et un an d’interdiction de paraître à Montpellier pour participation à une émeute et jets de projectiles qui, de l’aveu même des policiers, n’ont touché et blessé personne. Lors de la garde à vue, un médecin a noté que l’un de ces deux prévenus avait des traces de contusions récentes au bras et à la tête, mais l’officier de police judiciaire a balayé tout soupçon de violences policières en affirmant que le prévenu s’était tapé tout seul la tête contre un mur.
Enfin, un autre gilet jaune, en détention provisoire depuis déjà un mois, a été condamné à cinq mois de prison sans mandat de dépôt (c’est-à-dire qu’il devra effectuer sa peine sous bracelet électronique, dans un centre de semi-liberté, etc.) pour participation à une émeute, détérioration lors de l’acte XIII et violences sur policiers.
Selon nos informations, parmi les quinze personnes interpellées samedi dernier lors de l’acte XVII, treize ont été placées en garde à vue, et six devraient passer aujourd’hui en comparution immédiate.
Malheureusement, cela ne suffit pas toujours à éviter la case prison : trois gilets jaunes interpellés lors de l’acte XVI comparaissent ensemble pour détention et transport de cocktail molotov ; l’un d’entre eux a demandé un délai – qui s’est appliqué aux deux autres –, mais ils ont tout de même été tous les trois placés en détention provisoire, alors qu’ils bénéficiaient de solides garanties de représentation (contrat de travail, formation, présence de la famille dans la salle…) et que le procureur réclamait la mise sous écrou pour « seulement » deux des trois. Ils sont présumés innocents mais vont croupir en prison jusqu’au procès qui aura lieu le 12 avril à 14h.
Une autre personne, interpellée lors de l’acte XVI, a été condamnée en moins de vingt minutes à six mois de prison ferme avec mandat de dépôt – bien au-delà, encore une fois des deux mois ferme requis par le procureur – pour participation à une émeute, violences sur policier et ivresse sur la voie publique.
Deux gilets jaunes, également interpellés lors de l’acte XVI, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis et un an d’interdiction de paraître à Montpellier pour participation à une émeute et jets de projectiles qui, de l’aveu même des policiers, n’ont touché et blessé personne. Lors de la garde à vue, un médecin a noté que l’un de ces deux prévenus avait des traces de contusions récentes au bras et à la tête, mais l’officier de police judiciaire a balayé tout soupçon de violences policières en affirmant que le prévenu s’était tapé tout seul la tête contre un mur.
Enfin, un autre gilet jaune, en détention provisoire depuis déjà un mois, a été condamné à cinq mois de prison sans mandat de dépôt (c’est-à-dire qu’il devra effectuer sa peine sous bracelet électronique, dans un centre de semi-liberté, etc.) pour participation à une émeute, détérioration lors de l’acte XIII et violences sur policiers.
Selon nos informations, parmi les quinze personnes interpellées samedi dernier lors de l’acte XVII, treize ont été placées en garde à vue, et six devraient passer aujourd’hui en comparution immédiate.
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