L’opposition au LIEN décline ses alternatives
Ce samedi 15 mai, à 16h00, rendez-vous était donné dans l’amphithéâtre situé dans le parc public du Conseil départemental de l’Hérault pour tenir une contre-assemblée des alternatives au LIEN. Ouvert même le week-end, le parc était “exceptionnellement fermé” ce samedi. Du citoyennisme à toutes les sauces oui, mais pas politique, semble dire le département.
Qu’à cela ne tienne. Plus d’une cinquantaine de personnes se sont malgré tout retrouvées de l’autre côté des grilles face à cet amphithéâtre, lieu possible d’exercice de la démocratie, bien vide. Des opposant·es au LIEN ont introduit en discours et musique cette contre-assemblée, qui se tenaient donc quelques jours après l’assemblée officielle du département. Après un discours – que vous pourrez écouter en quasi totalité ci dessous – et la lecture d’un extrait des Métropoles Barbares, dont le Poing ne peut que vous recommander la lecture, militant·es écologistes, gilets jaunes, mais aussi “simples citoyen·nes” et quelques têtes d’affiches des prochaines élections se sont réparti·es en groupes. Ensemble, ils et elles se sont essayé·es à l’élaboration de propositions concrètes quant aux transports, à l’autonomie alimentaire, la biodiversité et pour des villages vivants.
Or, si la grande ville était encore ce grand lieu de l’hospitalité et de l’émancipation, elle ne présenterait pas les visages qu’elle offre aujourd’hui, celui de la ségrégation spatiale et celui de la relégation sociale, celui du péril écologique et celui du mur climatique, celui de l’accélération sans fin des rythmes de vie et celui de l’uniformisation des conduites. – Les Métropoles Barbares, G. Faburel
Et surprise ! Nul besoin d’être expert ni d’avoir à son actif près de 80 ans de mandats électifs – comme Kleber Mesquida – pour être légitime à émettre un avis, réfléchir, inventer. A regarder ces gens, d’horizons parfois bien différents, écrire ensemble des propositions concrètes pour un monde viable, l’autrice de ses lignes aurait pu se croire quelques instants transportée au cœur d’une AG de Gilets Jaunes où tant de fois “ceux qui ne sont rien” ont élaboré des pensées, des systèmes de gouvernance, des quasi-programmes de société qui n’avaient vraiment rien à envier à la soupe électorale déversée dans nos boites aux lettres une fois chaque 5 ans. D’ailleurs, sur le groupe Transports, on s’est mis d’accord : on garde les ronds-points ! Ça peut servir ! Car c’est bien là tout l’intérêt de cette lutte contre le LIEN. Il ne s’agit pas de renvoyer la route chez les voisin·es, mais bien de mener “un combat énorme, un combat global, qu’il faut bien attraper par un bout. Et ce bout, c’est le LIEN”. De l’appel du SOS Oulala à la MER en passant par la ZAD, nous avons à Montpellier toutes les raisons du monde de nous joindre à cette lutte.
Cela tombe bien, un Grand Week-end des luttes et des alternatives à l’expansion urbaine est prévu par le SOS Oulala, la ZAD du LIEN et Gare aux Garrigues les 5 et 6 juin. Où ça ? Chez Oit bien sûr. Plus d’infos à venir dans les colonnes du Poing.
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