Manif contre le pass sanitaire à Montpellier : la Ligue du Midi, groupe fasciste, annonce sa présence
La Ligue du Midi a annoncé sur twitter qu’elle participerait à la manifestation contre le pass sanitaire de ce samedi 31 juillet à Montpellier. Peut-on, au nom de l’unité, tolérer la présence d’un groupe hostile à toute liberté et qui cherche à diviser la population sur des bases ethniques, religieuses et d’orientations sexuelles ?
Non, il n’est pas abusif de taxer la Ligue du Midi de fasciste. Créé en 2011 et implanté à Saint-Julien-de-la-Nef dans les Cévennes, le groupe est dirigé par Richard Roudier. Partisan de l’Algérie française dans sa jeunesse, ce vieil homme militait à la fin des années 1990 à Unité radicale, aux slogans sans équivoque : « Mouloud, touche pas à ma race, les Françaises aux Français ». Dans les années 2000, il préside le Comité d’Entraide aux Prisonniers Européens qui s’est notamment distingué pour avoir vendu des cartes postales à l’effigie d’un waffen SS et pour avoir aidé Michel Lajoye, incarcéré pour avoir mis une bombe dans un café arabe.
Ses fils sont fidèles au patriarche. Olivier Roudier a été condamné pour saluts nazis et propos racistes (« On vient chasser les Arabes ! Ratons, bicots, les Arabes dehors ! On est chez nous, on va tous vous crever ! ») et pour avoir saccagé les locaux d’une association venant en aide aux jeunes migrants. Martial Roudier, quant à lui, a été incarcéré pour avoir poignardé dans le dos un adolescent antifasciste et il attend son procès en appel pour « violences » dans l’affaire du commando de la faculté de droit de Montpellier. Il dirige désormais le site Lengadoc-info.
Lors de la dernière manifestation montpelliéraine contre le pass sanitaire, la Ligue du Midi était déjà présente et s’en était prise à des militants de l’Arme révolutionnaire marxiste.
On peut parfois entendre, chez des manifestants, qu’il faudrait être tolérant avec tout le monde au nom de l’unité du mouvement. C’est pourtant bien l’extrême-droite qui cherche à faire le tri en pointant du doigt toutes celles et ceux qui ne correspondent pas à leurs critères racistes et sexistes ! Soutien des pires dictatures, leurs militants se moquent éperdument de la liberté. Ils n’ont qu’un seul but : se greffer au mouvement pour y cracher leur venin identitaire.
À Montpellier comme ailleurs, ne laissons pas l’extrême-droite pourrir la mobilisation. Rendons-lui la place qui a rapidement été la sienne pendant les gilets jaunes : le néant.
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