Montpellier : 300 personnes dans la rue contre la transphobie et les idées d’extrême-droite

Le Poing Publié le 18 mai 2024 à 14:41 (mis à jour le 18 mai 2024 à 14:49)
Sur la banderole de gauche, on peut lire "hormones, opé(rations), IVG, gratuit pour toutses". ("Le Poing")

La manifestation contre la transphobie, l’intersexophobie et les idées d’extrême droite a réuni plus de 300 personnes selon les organisateur·ices le 17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie

Plutôt que la traditionnelle marche institutionnelle organisée annuellement par Fierté Montepellier, cette année, c’est le nouveau front de lutte montpelliérain « riposte transfeministe » qui a appelé à une manifestation radicalement revendicatrice le 17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Ce front réuni des individues, ainsi que des organisations et collectif ; les Féroces Dolls, groupe transfem, Du Pain et des Roses, la Coordination Contre les Violences de Genre (CCVG),, Nous Toutes 34, Solidaires-étudiantes 34, le collectif bi-pan de Montpellier, les Jeunesses Anticapitalistes de Montpellier, le collectif antifasciste GARAM et le Planning Familial 34.

C’est de Plan Cabanes vers 19h20 que les personnes rassemblées se sont élancées aux cris de « trans, PD, gouines, soutiennent la Palestine », en direction de la gare, encadrée par une présence policière particulièrement forte par rapport au nombre de manifestant·es, avec plusieurs voitures de police, nationales et municipales, ainsi qu’une équipe de la BAC qui est restée collée a la queue du cortège tout du long. Une présence policière sans commune mesure avec la marche lesbienne du 26 avril ou du rassemblement antifasciste contre la transphobie du 5 mai.

Le cortège, où se trouvaient également des représentantes du Parti de Gauche, de la la France Insoumise, du Syndicat de combat héraultais lycéen et des joueur·euses de l’équipe de roller derby des Block Busters, a suivi le tram 3 en passant par Saint-Denis et la gare, avec de nombreux slogans parmi lesquels « trannies unies pour la Kanaky », « Stop mutilations sur les intersexes », « Protégeons les enfants trans* », mais aussi de joyeux « Siamo Tutti antifascisti », et autres « tout le monde déteste la police ».

La manifestation, protégée par un service d’ordre, s’est déroulée sans incident notable, malgré un homme agressif tenant des propos sionistes et la présence de membres du groupuscule d’extrême droite le Bloc Montpelliérain qui rôdaient dans l’Écusson.

Après un passage par la place de la Comédie, et un arrêt devant le Mac Donald’s de la rue de la Loge pour dénoncer la collaboration avec le régime d’apartheid israélien, c’est devant la Préfecture que le cortège a fini par se disperser vers 20h40, non sans être resté un long moment à occuper l’espace en continuant les slogans revendicatifs.

Le front de riposte transféministe appel d’ores et déjà à une nouvelle journée de mobilisation nationale le weekend du 25-26 mai.

Katow

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