Montpellier : À Figuerolles, une pétition réclame le retour de la prévention sociale face aux problèmes de drogue
Après une première pétition appelant à fermer le square du Père-Bonnet face à la hausse des nuisances liées à la consommation de drogues, des habitants et associations de Figuerolles lancent un texte alternatif. Ils demandent non pas la fermeture du parc, mais la restauration des dispositifs sociaux
Le square du Père-Bonnet, à Figuerolles, cristallise depuis plusieurs années les inquiétudes d’une partie des habitants. Comme le rapportait Midi Libre, plusieurs riverains disent assister à une hausse marquée des consommations de drogues dures dans le parc, à des violences verbales et physiques, ainsi qu’à des situations jugées préoccupantes sur le plan sanitaire et sécuritaire. Une première pétition, signée par des résidents excédés, demandait la fermeture pure et simple du square.
En réaction, un collectif d’habitants et d’associations du quartier publie une seconde pétition. Tout en décrivant les mêmes constats — présence accrue de consommateurs de crack et de cocaïne, tensions, agressions, seringues abandonnées —, les signataires ciblent avant tout l’effondrement des dispositifs de prévention et d’accompagnement social.
Selon eux, la dégradation de la situation coïncide avec la diminution des moyens accordés au Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) Réduire Les Risques. Son accueil de jour, La Boutik, assurait jusque-là une présence quotidienne de médiation et des maraudes régulières. Depuis la fin des financements publics, l’association ne peut plus maintenir qu’une seule maraude hebdomadaire. Les pétitionnaires estiment que cette absence de relais sociaux renforce les vulnérabilités et alimente le sentiment d’abandon institutionnel.
Ils demandent donc la restauration des financements du CAARUD afin de rétablir des maraudes quotidiennes, ainsi que l’ouverture de structures d’hébergement et de lieux d’accueil à bas seuil. Ils appellent également à la mise en place d’un dispositif mobile de réduction des risques pour désengorger l’espace public et limiter les dangers sanitaires.
Le texte critique une stratégie jugée « uniquement sécuritaire », estimant que la présence policière ne peut suffire face à des phénomènes relevant de la santé publique et de la précarité sociale. Les signataires s’adressent à la mairie, à la préfecture, à l’ARS et à l’ensemble des pouvoirs publics, réclamant des « politiques publiques à la hauteur des enjeux ».
Accès à la pétition en cliquant ici.
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