Montpellier. Acte XV : deux gilets jaunes condamnés à de la prison ferme aménageable
Le Poing
Publié le 26 février 2019 à 18:08 (mis à jour le 26 février 2019 à 22:49)
C’est maintenant devenu une habitude plutôt sinistre : tous les lundis, des gilets jaunes sont déférés en comparution immédiate devant le tribunal de grande instance de Montpellier pour des faits réputés avoir été commis lors de la manifestation du samedi précédent. Cette semaine, deux d’entre eux ont été condamnés à de la prison ferme sans mandat de dépôt. S’ils sont sortis sans menotte, ils vont cependant être convoqués devant un juge d’application des peines, qui peut par exemple décider d’aménager la sentence par le port d’un bracelet électronique.
Le premier inculpé est venu en aide à un autre manifestant interpellé samedi dernier place des Martyrs de la Résistance, devant la préfecture. S’en est suivi un échange de coups avec les agents de la brigade anti-criminalité impliqués dans l’arrestation. Relaxé pour les « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique » dont on l’accuse, il se voit condamné pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » à huit mois de prison, dont quatre ferme sans mandat de dépôt, et quatre avec sursis, plus une mise à l’épreuve incluant une obligation de travail ou de formation et une obligation de soins. Il devra également indemniser les trois policiers partie civile qui réclament chacun 300€ pour les dommages et intérêts pour les frais d’avocat, soit un total de 1200€. Il lui est aussi interdit de paraître pendant six mois dans les rues de l’Écusson le week-end.
Le second inculpé est accusé de « violences et de menaces de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique » lors de la même manifestation. Il se voit reproché d’avoir lancé deux cocktails molotov sur des policiers, sur la seule base du témoignage de l’un d’entre eux ! Verdict : huit mois de prison ferme aménageable, une interdiction de paraître dans le centre-ville pendant six mois, et 600€ d’amende (400€ de dommages et intérêts plus 200€ de frais d’avocat) au bénéfice du policier s’étant porté partie civile.
Cinq autres gilets jaunes passaient devant les magistrats, avec à la clé des condamnations à des peines de sursis et des interdictions de flâner dans le centre-ville de Montpellier pendant six mois :
– Six mois avec sursis pour « violence sur agent dépositaire de l’autorité publique » et « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », plus 450 d’amende pour le policier partie civile ;
– Six mois avec sursis pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » ;
– Deux mois avec sursis pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « outrage à agent ;
– Quatre mois avec sursis pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », plus 105 heures de travaux d’intérêt général et 1600€ d’amende au bénéfice de quatre policiers ;
– Six mois avec sursis pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », plus 450€ d’amende à verser à un policier.
À noter également que deux Sétois accusés de tags anticapitalistes sont passés à la barre, mais leur procès est reporté au 24 avril pour complément d’enquête.
Crédits photo : Charlotte Monti
Le premier inculpé est venu en aide à un autre manifestant interpellé samedi dernier place des Martyrs de la Résistance, devant la préfecture. S’en est suivi un échange de coups avec les agents de la brigade anti-criminalité impliqués dans l’arrestation. Relaxé pour les « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique » dont on l’accuse, il se voit condamné pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » à huit mois de prison, dont quatre ferme sans mandat de dépôt, et quatre avec sursis, plus une mise à l’épreuve incluant une obligation de travail ou de formation et une obligation de soins. Il devra également indemniser les trois policiers partie civile qui réclament chacun 300€ pour les dommages et intérêts pour les frais d’avocat, soit un total de 1200€. Il lui est aussi interdit de paraître pendant six mois dans les rues de l’Écusson le week-end.
Le second inculpé est accusé de « violences et de menaces de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique » lors de la même manifestation. Il se voit reproché d’avoir lancé deux cocktails molotov sur des policiers, sur la seule base du témoignage de l’un d’entre eux ! Verdict : huit mois de prison ferme aménageable, une interdiction de paraître dans le centre-ville pendant six mois, et 600€ d’amende (400€ de dommages et intérêts plus 200€ de frais d’avocat) au bénéfice du policier s’étant porté partie civile.
Cinq autres gilets jaunes passaient devant les magistrats, avec à la clé des condamnations à des peines de sursis et des interdictions de flâner dans le centre-ville de Montpellier pendant six mois :
– Six mois avec sursis pour « violence sur agent dépositaire de l’autorité publique » et « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », plus 450 d’amende pour le policier partie civile ;
– Six mois avec sursis pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » ;
– Deux mois avec sursis pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « outrage à agent ;
– Quatre mois avec sursis pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », plus 105 heures de travaux d’intérêt général et 1600€ d’amende au bénéfice de quatre policiers ;
– Six mois avec sursis pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », plus 450€ d’amende à verser à un policier.
À noter également que deux Sétois accusés de tags anticapitalistes sont passés à la barre, mais leur procès est reporté au 24 avril pour complément d’enquête.
Crédits photo : Charlotte Monti
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