« Montpellier change contre nous » : agrégats de colères devant les locaux de la Métropole

Elian Barascud Publié le 3 octobre 2023 à 13:11 (mis à jour le 1 décembre 2023 à 11:30)
Les riverains des quatre boulevards, des habitants de Castelnau et des salariées du funérarium qui accusent leur employeur de violences sexuelles étaient rassemblés devant les locaux de la métropole le mardi 3 octobre 2023

En amont du Conseil de Métropole du 3 octobre, plusieurs collectifs se sont réunis place de Zeus pour faire entendre leurs revendications : parmi eux, les riverains des quatre boulevards dénonçant la pollution, des habitants de Castelnau en lutte contre une potentielle future réserve foncière et des salariées du funérarium de Grammont qui ont porté plainte contre leur employeur pour violences sexuelles

C’est devant des banderoles et pancartes que les élus rentrent au Conseil de Métropole de Montpellier, ce mardi 3 octobre. Venus en nombre, les riverains des quatre boulevards (Berthelot, Vieussens, Rabelais et de Strasbourg), en lutte depuis bientôt deux ans, dénoncent « une situation qui ne change pas ». Étienne Dombre, l’un des membres de l’association, explique : « On est devenu le nouveau périphérique intérieur de Montpellier, au sud de la gare Saint-Roch, à la suite de la fermeture de l’avenue Albert Dubout. » Lui et les autres riverains indiquent qu’environ 15 000 voitures circulent chaque jour devant chez eux. « Selon l’association Atmo France, on est quatre fois au dessus du seuil de pollution au dioxyde de carbone fixé par l’OMS ». , précise Alain Makinson, médecin et membre du collectif.

Pour se faire entendre et exiger des solutions de circulations diminuant le trafic devant chez eux, organisent une manifestation dans leurs rues le 7 octobre à 11 heures, et recevront des experts la semaine suivante.

Une réserve foncière à Castelnau ?

Autre collectif de riverains en lutte devant les locaux de la métropole ce mardi 3 octobre, les riverains de Sablassou, à Castelnau-le-Lez, venu s’opposer à une délibération portant sur la potentielle création d’une réserve foncière sur des terres agricoles, soutenus par le collectif ceinture verte Montpellier, qui lutte contre la bétonisation. « On a été prévenu une semaine avant la délibération », s’exclame une opposante au projet.

Au total, ce sont 17 hectares de terres agricoles qui seraient menacées. « On a les meilleures terres du coin selon Supp’Agro », rage Vincent, agriculteur, en tenant une brouette contenant la-dite terre. « On a peur d’une spéculation immobilière. Ils veulent créer une clinique privée sur ces terres. Nous on demande que cette résolution ne soit pas signée. Ce qu’on veut, c’est une alimentation en circuit court grâce à ces terres. » Les riverains de l’association Sablassou organisent un rassemblement dimanche 8 octobre à 11 heures, à l’arrêt Notre-Dame-de-Sablassou (ligne 2 du tramway), pour se retrouver et discuter.

Salariées « humiliées »

Enfin, derrière les riverains de Castelnau regroupés en bloc, elles sont trois, presque cachées, dos au mur du bâtiment de la métropole, avec leurs pancartes. Elles, ce sont des salariées du funérarium de Grammont. Il y a un an, elles ont porté plainte pour violences sexuelles contre leur employeur après plusieurs signalement à la Métropole (gestionnaire de l’entreprise), comme le révélait Mediapart. « Les plaintes sont sur le bureau du procureur, cela fait un an qu’on attend », explique Nadia, l’une d’elle. Aujourd’hui, elle est en accident du travail. « Pour nous, venir là avec ces pancartes, c’est humiliant, mais tant que ça ne sera pas réglé, on ne se voit pas se projeter dans autre chose. » Elles ont pris contact avec Clothilde Ollier, élue Montpelliéraine d’opposition, pour les aider à faire avancer leur dossier, et espèrent obtenir gain de cause en justice.

E. B.

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