Montpellier : environ 300 personnes devant la préfecture pour un gouvernement NFP

Le Poing Publié le 18 juillet 2024 à 14:12

Environ 300 personnes se sont brièvement retrouvées devant la préfecture de Montpellier ce jeudi 18 juillet pour exiger le respect du résultat des législatives et la formation d’un gouvernement Nouveau Front Populaire.

Alors que les tractations entre les différents partis composant le Nouveau Front Populaire pour désigner un Premier Ministre stagnent, ce jeudi 18 juillet se tient le vote entre député.es pour l’attribution des postes-clé à l’Assemblée Nationale. La coalition électorale de gauche a tout de même réussi à désigner André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme, comme candidat unique pour la présidence de l’Assemblée Nationale ce mercredi 17 juillet. C’est ce même jour qui a été choisi par la CGT Cheminots pour une mobilisation, se déclinant par des rassemblements devant les préfectures et l’Assemblée Nationale, et qui vise au respect des législatives et à la formation d’un gouvernement NFP, alors que Macron exclut toujours la possibilité d’un gouvernement avec la France Insoumise.

À Montpellier, ce sont environ 300 manifestant.es qui ont répondu à l’appel, avec un rassemblement à midi devant la préfecture. Parmi eux de nombreux syndicalistes de la CGT, de la FSU, de l’Union Syndicale Solidaires, mais aussi de quelques syndicats locaux de Force Ouvrière. Par ailleurs, le PCF et la France Insoumise, accompagnés de quelques petits groupes de gauche et d’extrême-gauche, et une poignée de gilets jaunes. Le Parti Socialiste et Les Écologistes se sont distingué.es par leur absence.

Une délégation a été reçue en préfecture, après le début de prises de paroles, aux alentours de 13h. À ce stade, la grande majorité de la petite foule s’est déjà dispersée. « Il faut que la démocratie des urnes, mais aussi des entreprises, soit entendue. », a entamé une syndicaliste de la FSU. « Nous serons derrière celles et ceux qui portent ce pour quoi ils ont été élu.es »

Suivant au micro, Serge Ragazzacci, secrétaire de l’Union Départementale de l’Hérault : « Le 7 juillet nous avons empêché l’extrême droite d’accéder au pouvoir. Mais Macron n’a pas voulu reconnaître sa défaite. Pour lui personne n’a gagné ces élections. […] Le président maintient donc la possibilité pour ses ministres de gérer les affaires courantes, soit disant. Qu’on en juge. Ces derniers jours il y a eu la promulgation de décrets de la loi Asile Immigration, que nous avons combattue, un décret assouplissant les règles qui encadrent le jour de repos hebdomadaire des saisonniers agricoles, avec la possibilité de sa suppression. Le président et son gouvernement continuent de gouverner contre le peuple. […] Avec l’intersyndicale nous sommes en train de préparer une rentrée sociale de haut niveau, afin que les promesses soient tenues. »

La mobilisation du jour était peu fournie. Mais l’appel à mettre la pression sur l’exécutif n’est pas tombée dans l’oreille de sourd.es. Fabrice Coudour, secrétaire général adjoint de la fédération CGT Energie, s’est déjà exprimé sur d’éventuelles grèves dans son secteur en cas d’entêtement de Macron. En attendant, d’autres rassemblements du même type auront lieu plus tard dans la journée dans l’Hérault, à 18h devant la sous-préfecture de Béziers et à 18h devant la mairie de Bédarieux.

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