Montpellier : le centre d’hébergement d’urgence des Rives du Lez en sursis jusqu’au mois de mars
Le lieu, ouvert en 2020, héberge jusqu’à 90 personnes en situation précaire. Or, le bâtiment fait l’objet d’un conflit entre le propriétaire du lieu, le Centre national de la fonction publique, qui aimerait le récupérer, et la Préfecture de l’Hérault, qui multiplie les arrêtés de réquisition pour continuer d’y loger des gens. Le dernier en date prolonge la mission du centre jusqu’en mars. Et après ?
Quand l’incertitude est érigée en politique… On vous en parlait fin septembre : en 2020, pendant le confinement, le Préfet de l’époque, Jacques Witkowski, inaugurait un centre d’hébergement d’urgence pour accueillir des personnes sans-abris orientées par le 115 (numéro départemental d’urgence sociale), avenue des Droits de l’Homme, sur les Rives-du-Lez.
Géré par l’association Gammes, ce centre accueille jusqu’à 90 personnes toutes les nuits. Mais depuis son ouverture, le site est dans une situation précaire. Le Centre national de la fonction publique territoriale, propriétaire du lieu, vacant depuis 2017, aimerait le récupérer. De son côté, la préfecture multiplie les arrêtés de réquisition pour éviter que les personnes hébergées se retrouvent à la rue. L’État finance les frais tenant à l’entretien, au gaz, à l’eau et à l’électricité du lieu. Le Centre national de la fonction publique est également indemnisé à hauteur de 10 250 € par mois. Mais le conflit dure, et une médiation, à l’initiative du Tribunal administratif, serait en cours entre les deux parties. « C’est tout le temps comme ça, on est en suspend tous les six mois », souffle-t-on chez Gammes.
Alors que le dernier arrêté courrait jusqu’au 30 septembre, la préfecture vient de le renouveler jusqu’au 31 mars 2025. Et après la trêve hivernale ? Pour l’instant, aucune perspective ne semblerait avoir été trouvée. Pour rappel, le Service intégré de l’accueil et de l’orientation de l’Hérault (organisme dont le but est de de coordonner les différents acteurs de la veille sociale et de l’accès au logement), plus de 80 % des demandes hébergements auprès du 115 sont non pourvues dans le département.
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