Montpellier : le SCUM lance une pétition contre le passage de Paul-Valéry en “Établissement Public Expérimental”

Le Poing Publié le 19 mars 2024 à 11:40 (mis à jour le 20 mars 2024 à 08:40)
Les militants du SCUM ont tenu un piquet de grève devant l'Université Paul-Valéry. (Photo : SCUM)

En cette journée de grève de la fonction publique, mardi 19 mars, des syndicats étudiants ont installé un piquet de grève devant l’entrée de l’université Paul-Valéry pour sensibiliser les étudiants au passage de la faculté en “Établissement Public Expérimental”, qui la ferait sortir du Code de l’éducation, avec comme conséquence, entre autres, l’augmentation des frais d’inscription

Barbecue, saucisses, musique… Après avoir bloqué la présidence de l’Université Paul-Valéry pendant les journées portes ouvertes le 28 février dernier, le Syndicat de combat universitaire de Montpellier (SCUM) a décidé, ce mardi 19 mars, journée de grève dans la fonction publique pour de meilleurs salaires, de tenir un piquet de grève devant la fac de lettres, avec Le Poing Levé, branche de jeunesse du parti trotskyste Révolution Permanente et Solidaires étudiant.e.s. Les militants dénoncent la volonté de la présidence de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 d’engager la transformation de la fac en “Établissement Public Expérimental” (EPE) pour le mois de mai 2024.

Selon le syndicat étudiant, “ce changement de statut, voulu par la présidence de l’université et autorisé par l’ordonnance n° 2018-1131 du 12 décembre 2018, fera fusionner l’université avec l’ENSAM (l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier) et le CIMM (Centre International de Musiques Médiévales). Ces modifications s’inscrivent dans une dynamique nationale de mise en compétition des établissements d’enseignement supérieur.”

Un changement de statut qui pourrait aggraver la sélection à l’université pour le SCUM, qui a fait de la lutte contre cette sélection son principal combat sur les campus : “Au niveau local, ces logiques donnent davantage de liberté aux enseignants pour aggraver les politiques de sélection sociale qu’ils mettent déjà en œuvre. Pour rappel, à l’Université Paul-Valéry, seules 21,82% des demandes en Master sont acceptées”, expliquent ses militants.

De plus, ce passage en EPE ferait sortir l’Université du Code de l’éducation, ce qui laisse craindre aux syndicalistes étudiants que l’Université Paul Valéry, endettée à hauteur de 11 millions d’euros, en profite pour augmenter les frais d’inscription.

Pour s’opposer à cela, le SCUM, Solidaires Etudiant.e.s et Le Poing Levé ont lancé une pétition, adressée à Anne Fraisse, présidente de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.

La pétition est disponible en cliquant ici.

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