Montpellier : l’opposition de gauche réitère sa demande de suspension du jumelage avec Tibériade

Elian Barascud Publié le 5 juin 2025 à 14:27 (mis à jour le 5 juin 2025 à 14:42)
Mairie de Montpellier. Photo de Mathieu Le Coz/Hans Lucas

Alenka Doulain, cheffe de file de l’opposition de gauche à la mairie de Montpellier, a réitéré un vœu, formulé une première fois en décembre 2023, de suspendre le jumelage de Montpellier avec la ville Israélienne de Tibériade, qu’elle estime n’être “plus tenable politiquement et moralement” en raison du génocide en cours en Palestine

Cela dure depuis 1983, date à laquelle Georges Frèche, maire emblématique de Montpellier, (qui qualifiera plus tard la ville de “poste avancé de Tsahal”) signait un accord de jumelage avec Tibériade, en Israël. Après une première demande en décembre 2023, Alenka Doulain, cheffe de file de l’opposition de gauche (MUPES) à la mairie de Montpellier, demandera une nouvelle fois à la mairie de Montpellier d’arrêter ce jumelage lors du Conseil municipal du 26 juin.

Dans un communiqué, le groupe Montpellier Union populaire écologique et sociale (MUPES) écrit : “Ce jumelage, acté en 1983, n’est aujourd’hui plus tenable politiquement et moralement. Il ne peut être maintenu alors que le gouvernement israélien, avec la complicité active de certaines autorités locales, piétine le droit international, accélère la colonisation des territoires palestiniens et poursuit un génocide à Gaza dénoncée par de nombreuses organisations humanitaires, y compris les Nations unies. Des villes françaises et européennes ont déjà pris leurs responsabilités. Strasbourg a rompu un jumelage similaire. À Barcelone, les élues de Barcelona en Comú — mouvement municipaliste pourtant dans l’opposition — ont convaincu le maire socialiste de rompre tout lien institutionnel avec Tel-Aviv. Montpellier ne peut continuer à se singulariser par son inertie.”

Une revendication de longue date du mouvement BDS (Boycott désinvestissement Sanction, association non-violente de soutien à la Palestine) sur Montpellier, qui demandait également l’arrêt de la “journée de Jérusalem, capitale une et indivisible de l’État d’Israël“, célébrée chaque année en présence des barons socialistes locaux, au mépris du droit international, qui prévoit un partage de la ville sainte. Position sur laquelle Michaël Delafosse, maire “socialiste” de Montpellier, a du reculer en avril dernier sous la pression de sa gauche et du mouvement social de soutien à la Palestine. Il avait déclaré que cette journée ne se tiendrait plus dans un lieu public, comme c’était le cas avant.

De leur côté, les associations locales de soutien à la Palestine appellent à une manifestation contre la participation d’entreprises israéliennes au salon aéronautique du Bourget. Elle se tiendra ce vendredi 6 juin à 17 h 30 sur la Place du Marché aux fleurs (préfecture).

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