Montpellier : petit succès d’une marche aux flambeaux pour la défense du service public

Le Poing Publié le 16 décembre 2024 à 20:54

Environ 50 personnes ont fait le déplacement pour une marche aux flambeaux au départ de la gare Saint-Roch de Montpellier, appelée ce lundi 16 décembre par les syndicats de lutte de la fonction publique (Solidaires, CGT, FSU).

« Du fric pour le service public » : il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour entendre le slogan résonner, parmi la petite foule regroupée dès 18h devant la gare Saint-Roch, ce lundi 16 décembre.Trois syndicats de la fonction publique, Solidaires, la CGT et la FSU, appelait à une marche aux flambeaux.

Déjà, le 5 décembre, 5000 personnes manifestaient à Montpellier, entre 130 et 200 000 en France, à l’appel d’un front syndical nettement plus large (CFDT UNSA, CFE-CGC, FA-FP, en plus des trois mentionnés plus haut ), avec une grève très suivie dans certains secteurs, dans le premier degré de l’Éducation Nationale par exemple.

Dans le viseur, un plan de lutte contre l’absentéisme présenté par le ministre Guillaume Kasbarian, avant la censure du gouvernement Barnier, qui prévoyait d’économiser 1,2 milliard d’euros en 2025, sous forme d’amendement à un budget fortement austéritaire proposé par le gouvernement, visant une réduction de 40 milliards d’euros de dépenses publiques. Entre autres joyeusetés : la diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie (de 100% à 90% du salaire, sauf dans certains cas comme les maladies graves ou arrêts liés à une grossesse), la suppression de la Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA), le passage à trois jours de carence au lieu d’un en cas d’arrêt maladie.

C’est précisément sur ce budget, rejeté donc, que le gouvernement Barnier s’est cassé les dents, sa tentative de passage en force via l’article 49.3 se transformant en motion de censure adoptée par une majorité de député.es le 4 décembre.

En attendant qu’un nouveau gouvernement se forme sous la houlette de François Bayrou, seuls les syndicats de lutte CGT, Solidaires et FSU ont décidé de poursuivre la mobilisation, pour une défense plus générale du service public, irriguée des préoccupations des cheminot.es au sujet de l’avenir du frêt. Avec un succès visiblement mitigé, pour le moment.

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