Montpellier: rassemblement devant le CROUS après l’immolation d’un étudiant à Lyon

Le Poing Publié le 12 novembre 2019 à 17:27
Rassemblement devant le Crous de Montpellier, le 12 novembre 2019

Ce mardi 12 novembre, près de 150 personnes se sont réunies devant le CROUS de Montpellier à l’appel du syndicat Solidaires Etudiant-e-s comme dans une quarantaine de villes. Cette mobilisation fait suite au tragique événement survenu le vendredi 8 novembre à Lyon : l’immolation d’un étudiant de 22 ans devant les locaux du CROUS.

Privé de bourses car redoublant, la tentative de suicide de ce jeune homme fait écho à une situation généralisée. La précarité touche énormément d’étudiants : seuls 6% d’entre eux ont le droit à un logement du CROUS, 25% à une bourse, dont le montant gelé depuis des années est clairement insuffisant pour beaucoup, compte tenu de l’augmentation constante des dépenses.

Des interventions de différents militants se sont succédées (syndicalistes SUD éducation et Solidaires étudiant-e-s, le PCF,le POID, l’UCL, l’association pour le droit au logement, NPA Jeunes, Gilet Jaune) mettant en avant l’unité nécessaire face à une telle situation. Après une minute de bruit, « pour montrer que l’on ne se taira pas », les intervenants sont revenus sur les nombreuses attaques politiques que subissent les étudiants ces dernières années. La loi ORE (« orientation et réussite des étudiants ») de 2018 est le dernier acte en date qui marque la logique de libéralisation croissante qui accable l’enseignement supérieur et de la recherche. On peut aussi citer la baisse des APL et l’intensification du contrôle des boursiers (justifications des absences selon des règles de plus en plus sévères…).

Reprenant les mots que l’étudiant lyonnais avait laissé sur Facebook avant sa tentative de suicide, les intervenants affirment leur détermination à continuer la lutte, contre le libéralisme et la montée du fascisme. Ils évoquent l’appel à la grève du 5 décembre et de manière générale, la mobilisation contre Macron et la précarité qui continue de tuer dans le silence. A cette heure, aucune réaction de la ministre Frédérique Vidal ni du gouvernement n’a été entendue.

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