Montpellier. Un gilet jaune condamné à 6 mois de prison ferme aménageable et 6 mois avec sursis pour « violence »

Le Poing Publié le 12 juillet 2019 à 20:14 (mis à jour le 12 juillet 2019 à 20:21)
Un manifestant, interpellé le 8 juin à Montpellier lors de l’acte 30 des gilets jaunes, a été présenté aujourd’hui devant un juge au tribunal de grande instance de Montpellier. Il avait été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention le 10 juin et était passé en comparution immédiate le lendemain. Il avait demandé un délai pour préparer sa défense, et le juge avait décidé de le recaser à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone en attendant son procès.

Conformément aux réquisitions du procureur, il a été définitivement condamné aujourd’hui à six mois de prison ferme sans mandat de dépôt et six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pour violences sur deux personnes dépositaires de l’autorité publique ayant entrainé un jour d’interruption temporaire de travail. Il a aussi été condamné à verser à chacun des deux policiers 500€ de dommages et intérêts plus 250€ au titre du remboursement des frais d’avocats.

Il passera ultérieurement devant un juge d’application des peines qui décidera d’un éventuel aménagement de peine pour les six mois de prison ferme sans mandat de dépôt (placement sous surveillance électronique, libération conditionnelle, placement à l’extérieur…)

S’il ne respecte pas les trois obligations auxquelles il a été condamné aujourd’hui – suivi psychologique, soins, et indemnisation des parties civiles –, l’agent des services pénitentiaires d’insertion et de probation auquel il est rattaché pourrait décider de révoquer les six mois de prison avec sursis, qu’il devra alors passer en prison.

Lors de l’audience, il a reconnu avoir jeté des projectiles sur les deux policiers qui se sont portés parties civiles.

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Une vingtaine de personnes expriment leur soutien aux détenus devant la prison de Villeneuve-lès-Maguelone