Montpellier : un rassemblement devant la présidence de Paul-Valéry contre la sélection à l’université

Elian Barascud Publié le 25 septembre 2023 à 16:36 (mis à jour le 1 décembre 2023 à 11:32)
Le syndicat de combat universitaire de Montpellier en lutte contre la sélection à l'université. (Photo d'octobre 2023, "Le Poing")

Organisé par le Syndicat de combat universitaire de Montpellier dans le cadre de sa campagne annuelle des “sans-facs”, un rassemblement d’une quarantaine d’étudiants, pour la plupart sans affectation en master, s’est déroulé le 25 septembre sur le campus de Paul-Valéry

” Tout le monde déteste la sélection !” Devant la présidence de l’université Paul-Valéry, ils sont une quarantaine, dont une majorité de militants du Syndicat de combat universitaire de Montpellier (SCUM) et d’étudiants sans affectation, à réclamer leur inscription à la fac. Quelques syndicalistes universitaires de la CGT sont également venus en soutien.

Mathéo, porte-parole du SCUM, explique au micro que “les sans-facs sont une conséquence de la sélection à l’université. Après la licence, ce qui ont déjà passé la première étape de la sélection post-bac, Parcoursupp, sont sélectionnés sur la plateforme Monmaster. Pour ceux et celles qui ne sont pas sélectionnés, cela veut dire la fin des bourses, du logement étudiant, et donc une précarité accrue.” Selon le syndicat étudiant, ils sont une centaine dans ce cas-là sur Montpellier.

Après une semaine de lutte, notamment devant le rectorat de Montpellier, le SCUM a décidé d’envoyer une délégation composée de syndicalistes étudiants et de “sans-facs” à la présidence de l’université pour demander l’inscription de toutes et tous. “Il faut faire pression sur la présidence, les quotas d’accueil pour l’année 2024-2025 auront lieu en décembre. Il faut que la fac puisse accueillir tout le monde”, précise Fabien Bon, président du SCUM.

Wissal, 24 ans, fait partie de ces sans facs. Après une licence en psychologie obtenue avec la mention assez bien, elle n’a pas obtenu d’affectation en master. Les listes d’attentes ont commencé le 16 juillet, et personne ne répondait à mes mails. J’ai appris le 16 septembre que je n’avais pas de Master. Pour moi qui suis étrangère, ça veut dire Obligation de quitter le territoire français en novembre si je n’ai rien. Cela affecte notre santé mentale. On n’attend pas un Master pour rester en France, mais parce qu’il correspond à notre projet professionnel.”

E. B.

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