Montpellier : une centaine de manifestant.es devant la Cour d’Appel contre les violences sexistes et sexuelles
Ce samedi 19 octobre, une centaine de personnes se sont retrouvées devant la Cour d’Appel de Montpellier pour manifester contre les violences sexistes et sexuelles.
« Procès des viols de Mazan, révélations sur l’Abbé Pierre ou viol suivi du meurtre de Philippine. Chaque jour qui passe nous montre à quel point la culture du viol est forte, et à quel point l’impunité est installée. » : c’est par ces mots qu’une militante féministe a commencé son intervention, devant la Cour d’Appel de Montpellier.
Ce samedi 19 octobre en fin d’après-midi, une centaine de personnes étaient rassemblées devant le bâtiment, mobilisées contre les violences sexistes et sexuelles. Partout en France, des dizaines de rassemblements analogues étaient organisés, devant les palais de justice de plusieurs villes.
Sur la grille de la Cour d’Appel de Montpellier, de nombreuses pancartes accrochées, grimées de slogans : « Ensemble mettons fin à la culture du viol », « Violeurs en liberté, femmes en danger », ou encore « Justice pour Gisèle ».
Ce dernier mot d’ordre, en référence à l’affaire des viols de Mazan, renvoie aux dernières mobilisations féministes d’ampleur. Le 14 septembre dernier, plusieurs dizaines milliers de personnes, dont 600 à Montpellier, avaient manifesté leur dégoût face à cette sordide affaire.
Devant les nombreuses associations, organisations politiques et syndicales présentes (France Insoumise, FSU, Jeunesses Communistes, Planning Familial, Osez le féminisme, NPA Anticapitaliste, Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier), l’intervenante a ensuite tenu à mettre le rassemblement du jour à distance de la récupération raciste de l’affaire Philippine.
Avant de s’interroger : « Face à la révolution Me Too, où est la révolution institutionnelle ? » D’où la demande d’une loi cadre, et celle d’un budget de 2,6 milliards d’euros par an contre les violences, dont 332 millions dédiés à la lutte contre les violences sexuelles.
Des témoignages anonymes sur des agressions, des non prise de plaintes par la police, des défaillances judiciaires, mais aussi des réactions hostiles de Monsieur et Madame tout le monde face aux dénonciations, ont été lues par une militante d’Osez le Féminisme.
Avant que ne soit entonné « l’hymne des femmes », classique du répertoire des luttes féministes.
D’après le collectif Nous Toutes, 94.000 victimes de viol et d’agressions sexuelles sont recensées chaque année.
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