Montpellier : une nouvelle action pour dénoncer les liens entre le CIRAD et l’empire Bolloré

Ce jeudi 12 juin, des militant·es des soulèvements de la terre et d’extinction rébellion Montpellier ont mené une action de tractage devant le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), afin d’interpeller les salariés pour la deuxième fois en six mois sur les liens entre le centre de recherche et SOCFIN, une entreprise dont le milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré est l’un des principaux actionnaires
Un petit rayon de soleil matinal, des cookies et les rires de quelques millitant·es des soulèvements de la terre et d’extinction rébellion Montpellier, ont accueilli le personnel du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) ce jeudi 12 juin. Cette deuxième visite au centre de recherche avait pour but de dénoncer l’inaction de la direction après la mise en lumière de leur partenariat mortifère avec une entreprise du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré via une première action de tractage le 30 janvier dernier.
En effet, le CIRAD possède en partie l’entreprise PalmElit, qui commercialise des semences de palmiers à huile et travaille sur leur amélioration génétique. Elle vend notamment ses semences à Socfin, entreprise production et la transformation de palmiers à huile et d’hévéas, détenue à 39% par le groupe Bolloré.
Une action en réponse à la communication du CIRAD
La direction du CIRAD avait réagi à cette première action de janvier dernier via une lettre interne -que les militant·es ont pu consulter- en expliquant que « le partenariat avec Socfin ne représentait que 0,1 % de leurs financements » et que « le CIRAD cherche à travailler avec des grandes entreprises pour les faire changer de l’intérieur. » Ce à quoi les activistes répondent ironiquement sur leur nouveau tract : « Bonne nouvelle cela signifie que le Cirad pourra aisément rompre le lien néfaste sans que ça affecte leur stabilité. […] comme si le CIRAD faisait le poids et pouvait imposer son éthique à une multinationale fondamentalement violente qui exploite des travailleurs mineurs, s’accapare systématiquement des terres, pollue… Notre questionnement ne vise pas le CIRAD mais ce partenariat avec un empire qui propage des idées fascistes. »
Les militant·es ajoutent : « Socfin respecte le principe RSPO Roundtable on Sustainable Palm Oil [système de certification mondial pour l’huile de palme durable certifiée, ndlr] qui interdit aux entreprises d’exploiter une terre légitimement contestée, c’est pourtant le cas de toutes les exploitations de SOCFIN. »
Ces mobilisations s’inscrivent dans la campagne nationale « désarmer Bolloré » qui vise à dénoncer « l’empire mortifère » de Vincent Bolloré et « son rôle dans la propagande d’extrême droite ». « C’est l’argent d’entreprises rentables dont SOCFIN qui permet le déroulement de son discours raciste et réactionnaire dans ses médias » affirment les militant·es.
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