Ne pas s’y habituer” : À Montpellier, nouveau rassemblement pour une famille à la rue
Ce lundi 15 décembre, une cinquantaine de personnes s’est réunie devant la mairie de Montpellier en soutien à une famille avec quatre enfants, dont un bébé de vingt mois, sans solutions de logement. Un appel citoyen dans le sillage de la mobilisation de novembre dernier devant l’hôtel de ville
Ils ont 12, 7, 5 ans, et le petit dernier à vingt mois. Depuis plusieurs semaines, ils dorment dans la rue à Montpellier après avoir fui leur pays. Ce lundi 15 décembre, une cinquantaine de personnes s’est réunie devant l’hôtel de ville avec cette famille pour dénoncer l’absence de solutions de logement.
“Ces dernières nuits, on a pu trouver refuge dans un local associatif, mais il faut continuer de visibiliser les familles à la rue, il ne faut pas s’habituer à ça, et mettre la pression aux autorisés”, expose Samuel Forest, président de l’association Solidarité Partagée. Ce dernier sait de quoi il parle : en octobre dernier, les familles que sa structure hébergeait dans un lieu d’accueil ont été expulsées. Une semaine de campement devant la mairie de Montpellier et de rassemblements quotidiens auront été nécessaires à leur relogement par la mairie, dans des logements provisoires.
“Il a fallu pousser la mairie aux fesses pour qu’elle se retourne contre l’État pour dénoncer son inaction”, rappelle de son côté Murielle Kosman, porte-parole de l’association Une école Un avenir. “Les associations ont besoin de locaux pour accueillir les familles”, ajoute-t-elle.
Pour Antoine, travailleur social et membre de la coordination du social contre les coupes budgétaires (laquelle a fait paraître une tribune dans Mediapart ce lundi), ces familles à la rue sont une conséquences de politiques austéritaires qui poussent les associations à hiérarchiser les situations de détresse. Et de rappeler que l’État doit fournir un hébergement d’urgence “quelle que soit la situation administrative de la personne”. Ce qui, dans les faits, n’est pas appliqué.
En attendant, un réseau de solidarité similaire à celui observé au mois de novembre se remet en place, avec des repas solidaires et des nuits chez l’habitant.
Le collectif Un toit un Avenir, à l’origine de ce rassemblement, appelle également à participer à une marche ce jeudi 18 décembre à 18 heures sur la place de la Comédie dans le cadre de la journée internationale des migrant.es.
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