Nîmes : le gilet jaune et syndicaliste Roland Veuillet est sorti de prison, mais privé de ses droits

Le Poing Publié le 30 octobre 2020 à 16:55 (mis à jour le 30 octobre 2020 à 16:58)
Roland Veuillet à sa sortie de prison. Crédit photo : Papi Mamadou

Assiste-t-on enfin au dénouement du feuilleton judiciaire autour de Roland Veuillet ? Après presque six mois de prison pour non-respect de son interdiction de manifester, l’emblématique gilet jaune et syndicaliste Nîmois est sorti de prison hier, jeudi 29 octobre.

Hier, jeudi 29 octobre, s’est tenu le délibéré du procès en appel de Roland Veuillet au tribunal de Nîmes, en son absence.
Ce gilet jaune et syndicaliste Nîmois était emprisonné depuis presque six mois pour ne pas avoir respecté son interdiction de manifester, datée d’un autre procès pour port d’arme (un tournevis), outrage, entrave à la circulation, participation à un groupement interdit, intimidation, et dénonciation calomnieuse, du fait de sa plainte contre un policier, au début du mouvement des gilets jaunes.
Tous les chefs d’inculpations ont été conservés lors du délibéré à l’exception du port d’arme, et la peine prononcée par le juge est restée la même que lors de la précédente audience (six mois fermes et six mois avec sursis). Ayant été emprisonné fin mai, il a donc déjà écopé de ses six mois fermes et a pu être libéré hier vers 16h.

Après presque un an de véritable acharnement judiciaire à son encontre (menaces, intimidations, garde à vue et perquisition illégale), le CPE retraité est finalement sorti libre, avec un grand sourire malgré des traits tirés par de nombreuses semaines passées en isolement. (Pour rappel, il avait refusé de rentrer dans sa cellule après une promenade le 17 juillet pour dénoncer ses conditions de détention et avait rallié une quarantaine de détenus à sa cause ).

Libre peut-être, mais encore étroitement surveillé, et privé de ses droits : il se retrouve avec un bracelet électronique jusqu’à fin novembre, une amende de 1000 euros supplémentaires et une privation de ses droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans selon sa compagne, contactée par la rédaction au téléphone. Des sanctions qui n’étaient pas mentionnées en première instance.

Déterminé, cet infatigable militant a décidé de se pourvoir en cassation, comme on peut le lire dans un communiqué de soutien du NPA, auquel Roland adhère.

La veille, un rassemblement de 50 personnes a eu lieu devant la maison d’arrêt de Nîmes pour exiger la libération de Roland.

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