Nouvelles actions de la Coordination Rurale et de la Confédération Paysanne dans l’Hérault

Le Poing Publié le 14 décembre 2024 à 15:54 (mis à jour le 14 décembre 2024 à 16:21)
Au cours de la matinée, les forces de police présentes sur place ont tenté d’empêcher les membres de la CR de contrôler les camions venus de l’étranger. (DR)

Ce vendredi 13 décembre, des membres de la Coordination Rurale ont installé un barrage filtrant devant la base Intermarché de Villeneuve les Béziers. Plus tôt dans la semaine, les syndicalistes de la Confédération Paysanne se rassemblaient à Béziers pour protester contre la répression de certains d’entre eux

Dès 5h du matin ce vendredi 13 décembre, plusieurs dizaines de militant.es de la Coordination Rurale de l’Hérault, rejoints par certains de leurs compagnons des Pyrénées-Orientales, ont installé un barrage filtrant devant la base logistique Intermarché de Villeneuve-les-Béziers. Objectif : filtrer les produits provenant de l’étranger, pour dénoncer les ravages du libre-échange et l’importation de denrées produites selon des normes moins strictes que celles en vigueur en France, dénoncée comme une concurrence déloyale.


Les agriculteurs.trices de la CR34 ont par exemple prélevé un filet de tomates d’un camion en provenance du Maroc, pour tester une éventuelle utilisation de pesticides interdits en France. Ont été également dénoncées les pratiques de la grande distribution, dont les centrales d’achat baissent les prix pour les producteurs.trices sous menace d’importer.


Julien Gabarron et Aurélien Lopez-Liguori, respectivement députés RN de la 6ème et de la 7ème circonscription de l’Hérault, sont passés apporter leur soutien aux syndicalistes.Au cours de la matinée, les forces de police présentes sur place ont tenté d’empêcher les membres de la CR de contrôler les camions venus de l’étranger. S’en est suivi une altercation, au cours de laquelle un des membres du syndicat héraultais a été filmé en train de lancer la saillie suivante aux policiers : « Et les arabes qui tuent des familles françaises, qu’est ce que vous faites ? » Le syndicaliste en question a ensuite publié une longue vidéo d’excuses publiques, d’abord publiée sur la page Facebook de la CR34 puis enlevée.
Dans la colère provoquée par l’intervention policière, les membres de la CR ont menacé de bloquer la barrière de péage autoroutier toute proche, avant de se replier vers d’autres actions : entre autres, radars bâchés et visites dans quelques grandes surfaces.


Entre la mi-novembre et la mi-décembre, les syndicalistes ont rencontré pour des discussions sur les problèmes du monde paysan les députés RN Manon Bouquin, Julien Gabarron et Aurélien Lopez-Liguori, Jean-Louis Roumégas (EELV), Charles Alloncle (UDR), Fanny Dombre-Coste (PS) et Sylvain Carrière (FI).

Plus tôt dans la semaine, une quinzaine de personnes se sont réunies devant la sous-préfecture de Béziers à l’appel de la Confédération Paysanne pour dénoncer la répression contre leur mouvement.


Cinq membres de la Confédération paysanne ont été placé.es en garde à vue jeudi 5 décembre, suite à une action nationale « contre les profiteurs du libre-échange et les prédateurs du revenu paysan » à la Bourse européenne de Commerce au Grand Palais à Paris.
Si tout le monde a été libéré, plusieurs syndicalistes se retrouvent sous contrôle judiciaire en attendant leur procès. La Confédération Paysanne de l’Hérault, comme celle d’autres départements, annonce qu’elle enverra certain.es de ses militant.es pointer en gendarmerie par solidarité.

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