Pour la préservation du Coteau de Malbosc, une mobilisation et des échanges avec les élu.es

Le Poing Publié le 10 décembre 2024 à 10:41 (mis à jour le 10 décembre 2024 à 10:43)

A l’initiative du comité d’animation du Collectif du Coteau de Malbosc, des Semeurs de Jardins et des Vergers partagés de Castries, une matinée de plantations et semis d’arbres fruitiers (noyaux) a été organisée ce dimanche 8 décembre sur le Coteau de Malbosc, zone naturelle de Montpellier menacée de bétonisation.

D’autres collectifs comme Verpopa ou les Jardiniers de Prades-le-Lez se sont joints à eux pour leur prêter main forte dans cette opération qui a permis la mise en terre de centaines de noyaux, récoltés localement et issus d’une consommation responsable afin de garantir une meilleure adaptabilité climatique.

Le coteau de Malbosc est actuellement une zone naturelle de 26 ha source de convoitises immobilières sur laquelle un projet d’aménagement de plus de 1000 logements a été retoqué dans les suites de la mobilisation citoyenne. Il reste néanmoins classé AU, « à urbaniser », dans la rédaction actuelle du PLUI-c proposé par la métropole, ce qui soulève la réprobation des riverain.es attaché.es à un classement N, pour « zone naturelle ».

Les deux pétitions qui ont circulé ont recueilli plus de 7000 signatures en tout ( papier et internet). L’enquête publique est prévue pour début 2025 et le collectif espère une mobilisation massive en faveur de la préservation du Coteau.

En effet, il n’existe pas d’autre zone dans ce secteur de Montpellier déjà très densément peuplé qui soit épargnée par l’urbanisation et l’artificialisation des sols. En outre, le collectif souligne que ses spécificités écologiques sont des points forts pour l’adaptation climatique de la métropole montpelliéraine : couloir aérien permettant aux clubs de parapente et de cerfs-volants d’exercer leur sport, il garantit une circulation de l’air particulièrement recherchée en période estivale pour rafraichir et assainir l’atmosphère.

En outre, la densification des haies le long de la rue Lagatu destinée à favoriser la biodiversité serait également un élément d’adaptation tant pour l’absorption des épisodes pluvieux, que pour une régulation thermique en été. La zone héberge des espèces protégées, comme la scille fausse jacinthe ou plusieurs espèces de chauve-souris, prédatrices naturelles du moustique.

Malgré un froid assez vif et un vent rebelle, arbustes et noyaux ont été plantés par une quarantaine de volontaires auxquels se sont joints cinq élu.es écologistes du Conseil Municipal de Montpellier (Manu Reynaud, Stéphane Jouault, Marie Massart, Catherine Ribot et Coralie Mantion) ainsi que deux député.es, Nathalie Oziol et Jean Louis Rouméguas.

Des échanges nourris avec Stéphane Jouault, adjoint à l’environnement à la mairie de Montpellier, ont aboutis à ce que l’intervention des équipes de fauchage de la SERM soit désormais limitée à un seul passage dans l’année, en juin, en préservant, grâce au marquage, les zones plantées.

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