Montpellier : relaxe pour l’observatrice de la Ligue des droits de l’Homme harcelée par la police

Le Poing Publié le 3 octobre 2019 à 16:23 (mis à jour le 3 octobre 2019 à 16:54)
Camille, observatrice de la Ligue des droits de l’Homme, a été relaxée ce matin par le tribunal de grande instance de Montpellier. Placée en garde au G7 de Biarritz et lors de l’acte 45 des gilets jaunes, elle comparaissait cette fois-ci pour une accusation de délit d’entrave à la circulation datée du 6 avril, lors de l’acte 21 des gilets jaunes au cours duquel plusieurs centaines de manifestants ont envahi l’autoroute A9. Jugée mardi dernier, le Poing a rédigé un compte-rendu de l’audience. Le délibéré est tombé ce matin : c’est la relaxe, alors que le procureur avait requis 150€ d’amende. Le juge a considéré que les policiers ont d’abord arrêté Camille, et qu’ils ont ensuite cherché des éléments à charge, ce qui est contraire au droit. Le magistrat a confirmé que l’infraction d’entrave à la circulation n’était pas caractérisée sur le plan matériel, et que Camille n’avait rien à se reprocher d’un point de vue moral.

Nous relayons ici le communiqué de la Ligue des droits de l’Homme ,
initialement publié sur leur site internet :

« La Ligue des droits de l’Homme (LDH) se félicite de la décision intervenue ce jour de relaxe de Camille Halut, membre de l’observatoire des pratiques policières de Montpellier et poursuivie pour “ entrave à la liberté de circulation” à l’occasion d’une mission d’observation d’une manifestation de “gilets jaunes” au printemps 2019. Elle remercie ses avocats, Alain Ottan et Michel Tubiana, d’avoir permis de déjouer cette tentative d’intimidation de la part des responsables locaux des forces de l’ordre et du parquet contre de légitimes observations citoyennes. Le jugement du tribunal correctionnel est sévère contre une procédure de fait abusive, et qui visait à museler l’action de la LDH et de ses militants.La LDH avec tous ses observatoires locaux poursuivront leur travail pour éclairer les stratégies de maintien de l’ordre à l’œuvre sur le territoire national et prévenir les violences et abus. »

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